Citadel Capital, le plus important fonds d'investissement opérant en Afrique, a finalisé son augmentation de capital à 1,15 milliard de dollars le mercredi 9 avril. Cette opération devrait lui permettre d'assurer sa transformation en holding d'investissement.
Ahmed Heikal est le président de Citadel Capital.
Le capital-investisseur Citadel Capital a bouclé la levée des 3,64 milliards de
livres égyptiennes (soit environ 522 millions de dollars), nécessaires à
l'augmentation de son capital à 8 milliards de livres (1,15 milliard de
dollars), a annoncé le groupe dans un communiqué en date du 9 avril. Cette
opération devrait lui permettre d'assurer sa métamorphose et passer du statut de
premier capital-investisseur en Afrique (avec 9,5 milliards de dollars d'actifs
sous gestion, répartis entre une quinzaine de pays) à celui de société
d'investissement, disposant d'un véritable contrôle sur les entreprises de son
portefeuille.
Métamorphose
Il s'agit d'une "étape majeure" pour la société qui a enregistré des pertes au
cours des deux dernières années, notamment en raison de la crise économique dans
le monde arabe, a déclaré a déclaré Ahmed Heikal, président et fondateur de
Citadel Capital, cité dans le communiqué du groupe financier.
"Nous sommes partis d’un modèle hybride d’entreprise à forte intensité
capitalistique et nous avons changé notre modèle entrepreneurial pour finalement
devenir une véritable société d’investissement", s'est réjouit Ahmed Heikal.
"La liste des entreprises que nous ciblons sera sans doute plus resserrée
désormais, notre profil de risque moins élevé, a-t-il dévoilé, mais certaines
choses n’ont pas changé. Nous comptons toujours être les chefs de file de
l’Afrique dans les domaines des ressources et des infrastructures".
Repositionnement
Aussi, Citadel Capital renforce son re-positionnement stratégique. Il y a deux
mois, rapporte l'agence Reuters, le fonds d’investissement privé a déclaré avoir
obtenu des financements pour acquérir des participations complémentaires de 3,7
milliards de livres égyptiennes dans des sociétés appartenant à ses cinq
domaines-clés : énergie, transports, agroalimentaire, exploitation minière et
ciment.
Toujours dans le cadre de sa transformation en une société de portefeuille et
d’investissements, Citadel Capital envisage notamment de vendre, ses intérêts en
Algérie et ses activités de fabrication de verre et de métallurgie en Egypte, a
indiqué Ahmed Heikal, cité par Reuters. L'entreprise compte clore la vente de sa
participation dans la Banque égyptienne du Soudan – qui s’élève à 66,1%- et
s’attend à ce que ces cessions d’actifs rapportent des centaines de millions de
dollars au cours des trois années à venir.
Jeuneafrique
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