Standard & Poor's a maintenu à B la note attribuée aux émissions souveraines du Cameroun, avec des perspectives stables. L'agence de notation a toutefois révisé à la hausse ses estimations du déficit budgétaire du pays. Il devrait atteindre 3,9% du PIB en 2014.
Standard & Poors se félicite des progrès
réalisés au sujet du port de Kribi.
Pour Standard & Poor's, le verre est à moitié plein, en ce qui concerne la
solvabilité du Cameroun. Dans un communiqué publié le vendredi 02 mai, l'agence
de notation a annoncé le maintien de la note du pays à B/B pour ses émissions de
long terme et de court terme en monnaie locale et en devises étrangères, avec
des perspectives stables. Si dans son communiqué, l'agence de notation se
félicite à nouveau des bons indicateurs économiques du pays, elle met en garde
contre un creusement du déficit public.
Croissance du PIB réel
Côté pile, S&P indique avoir révisé légèrement à la hausse ses prévisions
économiques pour la période 2014-2017, en raison notamment "du taux de
croissance de 5,5% du PIB réel enregistré en 2013". Il convient de noter que ces
estimations diffèrent de celles dévoilées par le FMI le 24 avril dernier.
L'institution internationale évalue ce taux à 4,6% pour l'année écoulée et table
sur des taux de 4,8 % en 2014 et de 5,1 % en 2015.
Standard & Poor's salue également les progrès réalisés au niveau de "la nouvelle
centrale électrique à gaz de Kribi, qui a permis aux industries du pays
d'accroître leurs activités, tout particulièrement dans le secteur de
l'aluminium."
Enfin l'agence de notation estime que "la production agricole a bénéficié de
meilleures conditions météorologiques cette année et que les projets
d'infrastructures publiques ont également contribué à la croissance, notamment
les investissements dans le port en eau profonde de Kribi, ainsi que plusieurs
projets de barrages et de constructions routières".
Endettement
L'agence de notation s'attend néanmoins à une hausse de l'endettement des
administrations publiques "qui devrait atteindre près de 19% du PIB à la fin de
l'année 2014, et augmenter jusqu'à 25% en 2017, en raison d'un déficit
budgétaire persistant et des dépenses en infrastructures".
Dans son communiqué, Standard & Poor's annonce avoir révisé légèrement à la
hausse ses estimations du déficit budgétaire du pays. "En 2013, le déficit
public a atteint 3,9% du PIB [contre les 3 % prévus par l'agence, NDLR] et nous
nous attendons à un autre déficit de 4% cette année. Il devrait baisser
légèrement à 3,5% en 2017".
Enfin, l'agence insiste à nouveau sur "l'absence d'expérience dans la dévolution
du pouvoir" de même que sur les menaces sécuritaires représentées par la
présence du groupe terroriste nigérian Boko Haram dans le Nord du pays et par la
crise en Centrafrique.
Jeuneafrique
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