Des progrès considérables restent à accomplir dans les mois à venir pour que les élections nationales soudanaises prévues en avril 2010 aient un sens au Darfour, a déclaré lundi devant le Conseil de sécurité le sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, Edmond Mulet.
Les Soudanais savent ce qu'ils ont à faire , a-t-il ajouté, tout en prévenant qu'en l'absence de tels progrès, le scrutin pourrait avoir des conséquences importantes pour la paix. Le défi pour le Conseil de sécurité, les Nations Unies et l'Union africaine est d'aider les parties à parvenir à une solution politique qui traite de ces questions , a estimé M. Mulet.
Le représentant du Soudan a affirmé, quant à lui, que la confrontation militaire est belle et bien finie et que la paix a triomphé au Darfour. Il a accusé les Nations Unies de présenter des rapports non objectifs et de mettre en avant des incidents isolés qu'il a minimisés.
Convaincu que le processus politique demeurait le seul moyen de résoudre la confrontation, il a estimé que le seul maillon de la chaîne de paix qui continue à faire défaut est l'élan que pourrait donner le Conseil de sécurité et l' action immédiate qu'il prendrait contre quiconque refusant de s'engager dans le processus de paix. De son côté, le Médiateur en chef conjoint ONU-Union africaine pour le Darfour, Djibrill Bassolé, qui voit dans le scrutin de 2010 un élément clef de la paix, a jugé un accord politique nécessaire pour éviter que le processus électoral ne soit boycotté ou pris en otage.
French. News. Cn