Réuni le 24 juillet, le conseil de la ville de Casablanca a voté pour l’abandon du projet de ligne de métro aérien, lui préférant l’extension du réseau de tramway lancé en 2012. Des travaux qui devraient nécessiter 16 milliards de dirhams d'investissements (1,5 milliard d'euros).
Les 31 kilomètres de ligne de tramway actuellement en service avaient
nécessité un budget de 5,9 milliards de dirhams.
Après l’inauguration en décembre 2012 de son réseau de tramway (31 kilomètres de
ligne), la capitale économique du pays passe à la vitesse supérieure. D’ici à
2020, le réseau sera étendu à 80 kilomètres desservant l’ensemble des quartiers
de la ville mais également les deux nouveaux pôles urbains, Rahma et
Lahraouiyine, au sud de Casablanca. En plus du tramway, plusieurs lignes de bus
à haut niveau de service doivent être lancées.
Le métro aérien un temps évoqué
Dans le cadre du plan de déplacement urbain défini en 2007 pour
accompagner le développement de la ville, plusieurs options avaient été mises à
l’étude : tramway, métro aérien et RER. Depuis janvier 2013, le groupe de
conseil et d’ingénierie Systra menait les études d’avant-projet du métro aérien.
Une option finalement écartée par le conseil de la ville lors d'une réunion
organisée ce jeudi 24 juillet. Au cours de cette réunion, le conseil a
officiellement voté pour la construction de 80 kilomètres supplémentaires de
ligne de tramway.
Difficultés de réalisation
Plusieurs raisons expliquent cette décision, selon Casa Tramway, la
société de développement local chargée de la réalisation et de l'exploitation de
l’ensemble des lignes de transport.
Parmi elles : les difficultés liées au tracé du métro qui devait notamment
passer sur le boulevard Zerktouni, les problèmes d’insertion urbaine qu'aurait
engendrés la construction de viaducs d’une hauteur de 14 mètres, enfin la
question des expropriations foncières. Sans compter un budget - 12 milliards de
dirhams -, jugé trop coûteux.
16 milliards de dirhams investis
Pour rappel, les 31 kilomètres de ligne de tramway actuellement en
service ont nécessité un budget de 5,9 milliards de dirhams. 91 entreprises
avaient été mobilisées sur le chantier dont Alstom pour le matériel roulant,
Colas Rail pour une partie de la plateforme et Cegelec pour le câblage
électrique.
L’étude d’avant-projet du métro aérien menée par Systra doit être complétée par
de nouvelles études en vue de développer le réseau de tramway, et ce avant que
soient lancés les premiers appels d’offres. Au total, 16 milliards de dirhams
vont être investis pour son développement.
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