Un an et demi après une attaque terroriste qui a entraîné la mort de 40 salariés et la destruction d'une partie de ses infrastructures, le complexe gazier d'In Amenas, en Algérie, redémarre ses activités. La sécurité du site, jugée "trop tributaire de l'armée algérienne", a été revue.
Avant l'attaque le complexe d'In Amenas fournissait 11,5 % de la production
de gaz naturel de l'Algérie.
Plus de dix-huit mois après l'attaque islamiste de janvier 2013 durant laquelle
40 salariés (39 étrangers et un Algérien) ont été tués, le complexe gazier de
Tiguentourine, près d'In Amenas en Algérie, reprend ses activités, a annoncé ce
lundi le groupe norvégien Statoil, co-opérateur du site avec le britannique BP
et la société nationale des hydrocarbures de l'Algérie, Sonatrach.
Nouvelles mesures de sécurité
"Le comité exécutif a décidé que les rotations ordinaires de personnel
pouvaient reprendre", a indiqué Statoil dans un communiqué. Le groupe avait
retiré ses salariés étrangers du pays suite à la prise d'otages de 2013. La
décision de la direction de l'opérateur norvégien avalise donc le retour des
expatriés et donne le coup d'envoi du redémarrage proprement dit de la
production.
Elle fait suite à la mise en place de nouvelles mesures de sécurité, prises en
réaction à l'attaque terroriste mais également en tenant compte des conclusions
d'une enquête commanditée l'an dernier par Statoil, rapporte l'AFP. Selon les
résultats de cette dernière : "La sécurité sur le complexe gazier était trop
tributaire de l'armée algérienne". Aussi, outre les nouvelles mesures de
sécurité, l'organisation de la coopération entre les opérateurs du site a été
revue et la coordination avec les autorités algériennes "améliorée", a indiqué
la compagnie norvégienne.
Infrastructures endommagées
Malgré cette reprise graduelle de la production, rappelle l'AFP, le complexe
d'In Amenas ne fonctionne pas encore à plein régime car il a été très endommagé
par l'attaque, et un des trois trains de production encore en cours de
réparation ne devrait pas fonctionner avant quelques mois, a précisé un
porte-parole de Statoil à l'agence de presse. Pour rappel, avant l'attaque
islamiste de 2013, le site d'Amenas fournissait environ 11,5 % de la production
de gaz naturel de l'Algérie.
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