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Easbrig : premier exercice de la force d’intervention militaire de l’Afrique de l’Est

A Djibouti, premier exercice des la brigade d’intervention des pays d’Afrique de l’Est, appelée Easbrig. Cette brigade fait partie des cinq brigades d’infanterie légère du continent qui doivent former à l’horizon 2015 la future force interafricaine, qui pourrait se déployer sur les conflits comme force de maintien de la paix, sous mandat de l’Union Africaine.

Les manœuvres militaires durent trois jours et mettent à l’épreuve environ 1500 soldats venus d’une dizaine de pays de la région d'Afrique de l’Est. Financé notamment par des pays de l’Union Européenne et les Etats-Unis, cet exercice consiste en une simulation d’un conflit et d’un déploiement de forces de maintien de la paix. Il rassemble une dizaine de pays de la région, Djibouti, Comores, Burundi Seychelles, Somalie, mais surtout, Kenya, Rwanda, Soudan et Ethiopie, qui constituent le gros des troupes.

Certains sont venus par la route, comme les Ethiopiens, d’autres par la mer comme les Kenyans, ou par encore par rotations de l’armée française comme les Ougandais. Le scénario du conflit, dans un pays imaginaire appelé Carana plaqué grosso modo sur la carte de Djibouti, a été élaboré par les officiers africains du bureau de coordination de l’Easbrig.

Le général de brigade, Thierry Caspar-Fille-Lambie, commandant des forces françaises basées à Djibouti, témoigne :

«Les entraîner ensemble, c'est ambitieux. Ainsi au sein de l'état-major, les officiers d'état-major et les généraux sont de différentes nationalités. Certains parlent anglais, certains parlent français et certains comme les Ehiopiens ne parlent ni l’un ni l’autre. Faire travailler tous ces gens ensemble, c'est une vraie gageure. Ils travaillent de concert et résolvent des incidents. C'est montrer que l’Union africaine, à l’instar de l’Union Européenne, a les moyens de conduire une opération »

A l'issue de cet exercice, premier de cette ampleur puis de quelques autres, la brigade d’intervention des pays d’Afrique de l’Est devra démontrer sa capacité opérationnelle. L’ambition à terme est de former une armée d’intervention qui pourrait se déployer sous mandat de l’Union Africaine d’ici 2015.

RFI.FR
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