Sphere Minerals, la filiale du groupe Glencore, a entamé le réexamen du projet minier d'Askaf en Mauritanie. La production de minerai de fer, prévue pour 2017, devrait être retardée, dans un contexte de chute des cours et d'offre excédentaire sur les marchés internationaux.
Selon Sphere Minerals, le site d'Askaf peut produire
7 millions de tonnes de minerai de fer par an.
La production de minerai de fer du site d'Askaf, en Mauritanie, ne devrait pas
démarrer en 2017 comme prévu initialement. C'est l'annonce faite par un
porte-parole de Sphere Minerals, le développeur de ce projet, détenu depuis 2010
par une filiale du géant minier Glencore Xtrata, rapporte l'agence Bloomberg.
Le conseil d'administration du groupe australien, qui détient également les
projets miniers de El Auoj et de Lebtheinia en Mauritanie, a entamé le réexamen
d'Askaf, dont le coût de développement est estimé à 900 millions de dollars. "En
prenant en compte le temps nécessaire à cet examen, il est actuellement prévu
que le début de la production sera retardé", indique le communiqué de Sphere,
cité par l'agence de presse.
Cette annonce intervient dans un contexte de fort recul des cours du fer sur les
marchés internationaux.
De près de 140 dollars la tonne au début de l'année, le minerai de fer s'échange
désormais autour de 80 dollars, soit une baisse d'environ 40 %, entraînée par
une demande en recul et une forte hausse de la production des projets déjà en
pleine capacité (notamment en Australie).
Cette situation a entraîné la suspension ou le ralentissement de nouveaux
projets miniers en Afrique de l'Ouest et centrale.
Au cours du dernier semestre, on dénombre ainsi l'abandon par le sud-africain
Exxaro du projet de Mayoko en République du Congo, l'émergence de nouvelles
incertitudes quant à la conduite du méga-projet Simandou en Guinée et la mise
sous tutelle du groupe London Mining, actif en Sierra Leone.
Si la décision de Sphere Minerals devrait être sans incidence immédiate sur la
production minière mauritanienne (un tiers du PIB), le report de la production
d'Askaf - estimée à 7 millions de tonnes par an - pourrait compromettre le
développement de certains projets de la Société nationale industrielle et
minière de Mauritanie (Snim). La compagnie minière nationale a en effet conclu,
en juin dernier, un important partenariat avec Glencore pour le transport, le
stockage et l'exportation du fer d'Askaf.
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