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Mali : après six mois de blocage, le FMI relance son aide

Le FMI a annoncé lundi avoir repris son aide financière au Mali. Elle était gelée depuis six mois et la découverte d'"irrégularités" budgétaires, dont l'achat d'un avion présidentiel pour 40 millions de dollars.

 

 


Le FMI avait suspendu son aide au Mali en mai 2014.

 


Les autorités maliennes peuvent souffler. Après six mois de blocage, le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé lundi 1er décembre avoir repris son aide financière. Selon un communiqué, le Fonds a donné son feu vert au versement de 11,7 millions de dollars de prêts au Mali, dans le cadre du plan d'aide accordé en décembre 2013 pour faire face à la crise politico-militaire dans le nord du pays.

En proie à une insurrection islamiste ayant conduit à l'opération militaire française Serval, Bamako avait alors obtenu une ligne de crédit de 46 millions de dollars auprès de l'institution, déboursable par tranches successives. Mais les versements avaient été interrompus en mai après la mise au jour de "graves irrégularités" dans la gestion des finances publiques maliennes.

Le FMI s'était notamment ému de l'achat par le chef de l'État malien, Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, d'un avion présidentiel sans appel d'offres et aux termes d'une transaction qui n'était pas inscrite au budget. L'institution avait aussi dénoncé un contrat de 140 millions de dollars passé par l'armée avec une petite entreprise malienne qui avait bénéficié d'une mystérieuse garantie de l'État à hauteur de 200 millions de dollars.

Sous pression
Ces transactions "nous ont fait douter de l'engagement des autorités à mener une bonne gestion publique", a déclaré le chef de mission du FMI au Mali, Christian Josz, affirmant que la réputation du FMI était également "en jeu" dans ce dossier.

Mis sous pression, le gouvernement malien a, depuis, corrigé son code des marchés publics et accepté la publication de deux audits indépendants ayant révélé des manquements aux règlements, qui sont désormais aux mains de la justice. "Les solutions acceptées par les autorités ont été suffisamment fortes pour nous convaincre d'aller de l'avant", a ajouté Christian Josz. Selon le Fonds, la croissance économique devrait atteindre 5,8% cette année dans ce pays où la moitié de sa population vit sous le seuil de pauvreté.

(Avec AFP)

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