Le président de transition malgache Andry Rajoelina a répété mercredi à Antsiranana, une ville boréale à 1.250 kilomètres au nord d' Antananarivo, qu'il ne va pas à Maputo, capitale de Mozambique, pour régler la crise politique dans son pays.
"Je répète encore pour les trois mouvances, je ne vais pas à Maputo", a annoncé Rajoelina à ses prédécesseurs Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, lors de sa tournée provinciale à Antsiranana mercredi matin.
Les quatre mouvances dirigées chacune par Rajoelina, Ravalomanana, Ratsiraka et Zafy devraient se déplacer à Maputo, jeudi et vendredi pour régler le blocage de la formation du gouvernement de transition inclusif avec une répartition équitable des postes ministériels et la mise en place des institutions de la transition, selon un communiqué de la mouvance Ravalomanana mercredi.
La fixation des dates des échéances électorales, la mise en place de la commission électorale nationale indépendante, la création d'une équipe de suivi de tous les accords signés par les quatre mouvances, et l'opérationnalisation de la coprésidence et du conseil présidentiel sont entre autre les points fondamentaux à aborder durant cette négociation prévue jeudi et vendredi, a statué le communiqué de la mouvance Ravalomanana.
Pourtant, Rajoelina a martelé que l'arrangement de la vie de la nation ne devrait pas dépendre toujours des étrangers et ne nécessite pas toujours de déplacement à l'étranger.
Il a proposé une vidéoconférence entre les quatre chefs de files des mouvances pour régler la situation dans le pays, sinon propose-t-il, les ministres en fonction devraient continuer leur travail.
Il a rappelé que lorsque l'ONU et la communauté internationale ont invité les quatre mouvances d'aller à Genève, Suisse, en novembre dernier, l'ancien président Marc Ravalomanana a boudé de ne pas y aller et a demandé de reporter la réunion en Afrique.
Disant qu'il a accepté de joindre Addis-Abeba en novembre dernier parce que c'est la vie de la nation qui compte, Rajoelina a indiqué que ni la communauté internationale ni les deux autres présidents n'ont pas osé condamner l'entêtement de Ravalomanana.
"Actuellement, la plupart des chefs d'institutions de transition sont déjà nommés et seule la nomination des quelques ministres qui diverge les idées des quatre chefs", a réfuté Rajoelina.
Il a estimé que la gestion des affaires courantes dans son pays n'attend pas la nomination des ministres pour appuyer sa tournée provinciale.
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