L'amnistie fiscale décrétée par le gouvernement marocain pour lutter contre l'évasion fiscale a rapporté deux fois plus que prévu, soit 12 milliards de dirhams (environ 1 milliard d'euros) au lieu de 5 milliards.
Mohamed Boussaid est le ministre des
Finances du Maroc.
La mesure d'amnistie fiscale mise en oeuvre en 2014 par le Maroc a rapporté plus
d'un milliard d'euros (12 milliards de dirhams), a indiqué vendredi le
gouvernement marocain, soit plus du double des prévisions initiales.
Les 12 milliards récoltés dépassent les "prévisions initiales" qui étaient de
l'ordre de 5 milliards de dirhams (450 M EUR), a annoncé le porte-parole du
gouvernement, Mustapha El Khalfi, lors de la dernière réunion de l'année du
Conseil du gouvernement.
Le gouvernement marocain avait annoncé, dans le cadre de la loi de finances
2014, une mesure d'amnistie fiscale en faveur des résidents marocains coupables
d'évasion, en échange d'une "contribution".
Avoirs
Le titulaire du portefeuille du Budget, Idriss Azami Idrissi, avait précisé
qu'elle s'adressait "aux Marocains résidant au Maroc qui ont, par le passé,
transféré illégalement des avoirs à l'étranger".
Si ces avoirs sont légaux hors du royaume --il peut s'agir "d'appartements, de
participations dans des sociétés, d'achats d'actions ou encore de comptes
bancaires"--, ils représentent une "infraction à la réglementation" du point de
vue marocain dans la mesure où ils n'ont pas fait l'objet d'une "déclaration
préalable à l'office des changes", avait-il expliqué.
Assurant ne pas disposer d'estimation du nombre de personnes concernées, il
avait évoqué une "mesure exceptionnelle" garantissant "l'absence de poursuites
administratives ou judiciaires".
Non renouvelée
La mesure d'amnistie prend fin le 31 décembre, et ne "sera pas renouvelée" en
2015, avait déclaré le ministre de l'Économie et des Finances, Mohamed Boussaid.
Les personnes encore en infraction devront "être régularisées par voie
transactionnelle avec l'office des changes", payant ainsi des impôts et des
pénalités de retard, a expliqué à l'AFP le responsable communication de cet
office Hicham Brahmi. A défaut, ils s'exposent à des poursuites judiciaires et à
des peines de prison de un à cinq mois, a-t-il ajouté.
(avec AFP)
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