L’Union européenne a octroyé, lundi, au Zimbabwe une enveloppe de 234 millions d'euros sur six ans destinée à l'agriculture et la santé. Un bol d’air vital pour un pays dont l'économie est asphyxiée par une décennie de sanctions économiques.
Robert Mugabe et son épouse restent
interdits de séjour dans l'UE.
"Nous avons fait un pas important dans notre coopération avec le Zimbabwe",
s'est félicité Philippe Van Damme représentant de l’UE au Zimbabwe lors de la
cérémonie de signature de la convention le16 février à Harare.
L’Union européenne avait imposé en 2002 des sanctions économiques au Zimbabwe,
sanctions auxquelles s’ajoutaient des restrictions de voyage visant plusieurs
dignitaires du régime dont le président Mugabe et son épouse Grace. Ces mesures
avaient provoqué une crise économique sans précédent dans le pays avec une
hausse des prix à la consommation de l’ordre de 4 000 % au plus fort de la crise
en 2006.
Normalisation progressive des relations
L’UE a entamé depuis 2012 une reprise de sa coopération économique avec
le Zimbabwe en levant la plupart des sanctions imposées au pays. La convention
signée lundi était négociée entre les deux parties depuis plusieurs mois.
Les restrictions de voyage du couple présidentiel subsistent, même si Robert
Mugabe a été autorisé à voyager dans l’espace UE pendant la présidence de
l’Union africaine qu’il assume depuis le 30 janvier 2015.
Le ministre des Finances, Patrick Chinamasa, qui représentait le Zimbabwe à la
cérémonie, a réitéré la demande d'"une levée sans condition des sanctions contre
le chef de l'État et la Première Dame", appelant par ailleurs les entrepreneurs
européens "à venir et investir" dans son pays.
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