Le budget 2015-2016 de l'Afrique du Sud prévoit une baisse des dépenses de 25 milliards de rands et la première hausse des impôts sur le revenu en vingt ans, afin de réduire le déficit et stabiliser la dette.
Nhlanhla Nene, le ministre des Finances
sud-africain, a défendu
son budget devant les députés, le 25 février.
Le ministre sud-africain des Finances Nhlanhla Nene a annoncé le 25 février un
budget de rigueur pour l'année fiscale 2015-2016 (qui démarre en avril),
annonçant la première hausse des impôts sur le revenu en vingt ans et une baisse
des dépenses, afin de réduire le déficit et stabiliser la dette.
Nhlanhla Nene a précisé devant le Parlement qu'il comptait réduire le déficit
budgétaire, de 3,9 % du PIB cette année comme en 2015/16, à 2,6 % en 2016/17. Il
compte aussi stabiliser dans les trois ans la dette publique à 45 % du PIB,
contre 48 % actuellement.
Les rentrées nouvelles prévues dans budget 2015/16 devraient permettre de
rapporter 17 milliards de rands (1,3 milliard d'euros), tandis que l'État sera
prié de baisser ses dépenses de 25 milliards de rands, a précisé le ministre,
qui entend dépenser 1351 milliards de rands.
Du côté des recettes, le ministre a annoncé une hausse de 1 % des impôts sur le
revenu ainsi qu'une augmentation des taxes sur les carburants, l'alcool et le
tabac.
Cessions
Même s'il n'a pas prononcé le mot "privatisation", Nhlanhla Nene a également
évoqué -sans précisions- la cession de participations publiques dans des
entreprises qui ne sont pas jugées stratégiques. Le gouvernement sud-africain
n'a que peu de marge de manoeuvre, en permanence menacé d'être rétrogradé par
les agences de notation alors que l'économie du pays peine à sortir du marasme.
Le ministre des Finances sud-africain ne compte plus que sur une croissance de 2
% du PIB cette année, contre les 2,5 % encore espérés en octobre. Il est ainsi
plus pessimiste que la banque centrale sud-africaine -dont le dernier point date
de fin janvier- qui envisage 2,2 %.
La croissance a été contrariée l'année dernière par des grèves et c'est
maintenant l'approvisionnement en électricité du pays qui pose problème, les
délestages se multipliant depuis novembre. Le gouvernement va apporter 23
milliards de rands en argent frais à la compagnie publique Eskom, qui peine à
approvisionner le pays en électricité, a annoncé le ministre des Finances devant
les députés sud-africains.
Les prix de l'électricité seront encore augmentés pour aider Eskom à continuer
de rénover et construire des centrales, a précisé Nhlanhla Nene.
(Avec AFP)
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