Le Soudan, l'Égypte et l'Éthiopie ont annoncé avoir trouvé un accord de principe sur le partage des eaux du Nil, une étape importante dans le règlement des tensions diplomatiques qui opposent ces trois pays depuis 2013.
L'Éthiopie veut capitaliser son potentiel
hydroélectrique, estimé à 40 000 mégawatts,
pour assurer son développement industriel et devenir le premier exportateur
d'électricité en Afrique.
Les ministres des Affaires étrangères du Soudan, de l'Égypte et de l'Éthiopie
sont parvenus à trouver un accord de principe sur le partage des eaux du Nil et
le projet de construction du barrage de la Renaissance, a annoncé le vendredi 6
mars à Khartoum, le chef de la diplomatie soudanaise Ali Karti.
Cet accord, qui doit encore être soumis à l'approbation des chefs d'États des
pays concernés, doit mettre un terme au conflit qui oppose ces trois nations au
sujet des ambitions hydroélectriques de l'Éthiopie.
Le différend diplomatique débute en mai 2013, lorsque Addis Abeba a commencé,
dans le cadre de la construction du barrage Grand Renaissance, à détourner les
eaux du Nil bleu. Ce cours d'eau rejoint le Nil blanc à Khartoum pour former le
Nil qui traverse le Soudan et l'Égypte avant de se jeter dans la Méditerranée.
Incidence
Si l'Éthiopie a soutenu à plusieurs reprises que le projet n'aurait pas
d'incidence sur l'écoulement des eaux en aval vers le Soudan et l'Égypte, cette
dernière craint une diminution de sa part de l'eau du fleuve qui aurait des
conséquences désastreuses sur son secteur agricole, en particulier.
Si les détails de cet accord n'ont pas été rendus publics, il devrait permettre,
selon les négociateurs, d'aborder une "nouvelle phase dans les relations" entre
les trois pays.
Puissance
À son inauguration, prévue après 2017, le barrage Grand Renaissance sera le plus
puissant d'Afrique, avec une puissance estimée à 6 000 mégawatts. Long de 1 780
mètres et haut de 145 mètres, son coût est estimé selon les autorités
éthiopiennes à 4,2 milliards de dollars.
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