Le Grand combattant de la liberté, Nelson Mandela disait ceci : «L’Afrique ne sera libre que si la Palestine devient libre.»
La Palestine a contribué à l’encadrement et à la formation des résistants
africains durant les guerres de libération des peuples d’Afrique. En Afrique du
Sud, en Angola, au Mozambique, en Namibie, en Guinée Bissau, au Cap-Vert, etc.
Les Africains ont un devoir de mémoire à la noble cause palestinienne et
d’assistance à sa population meurtrie et martyrisée par l’Entité sioniste
Israël.
Connaissant bien l’histoire, l’Afrique a toujours eu une tradition de soutien
aux nobles causes, notamment comme celle de la Palestine et des Palestiniens. La
rupture des relations diplomatiques entre les pays africains avec l’Entité
sioniste suite à la guerre de 1967, et leur appel à la reconnaissance d’un Etat
palestinien, était un appel de conscience et du cœur ; ce qui a poussé plusieurs
pays africains à baptiser des places, boulevards, avenues ou rues, à «la
Palestine» ou «Al Qods», ou «Yasser Arafat», pour symboliser ce soutien
inconditionnel et sans faille. Notre pays, le Sénégal fut le premier pays
africain à reconnaître l’Etat de Palestine en 1975, à ouvrir une ambassade de
Palestine à Dakar, en 1977, contribuant ainsi à sa création juridique. Mais
c’est par sa créativité juridique, son audace et sa sagesse diplomatique
qu’existe l’Etat de Palestine, à travers l’octroi d’un passeport diplomatique
sénégalais délivré à feu Président Yasser Arafat. Et c’est grâce à cette
puissance que le Président Yasser Arafat est entré dans le concert des
dirigeants du monde, qui lui permit de défendre convenablement la noble cause
palestinienne auprès de ses pairs et à travers toutes les instances de décisions
du monde. Et c’est le Sénégal qui dirige également au niveau des Nations Unies,
le Comité pour la défense des droits inaliénables du peuple palestinien. Dès
lors, l’Afrique et les Africains peuvent-ils garder le silence face à
l’inacceptable ? Que Non !
Les crimes, les exactions, les tueries, les brimades, l’expropriation
systématique des terres, les bombardements de civils perpétrés par Israël depuis
sa création, en 1948 en Palestine aidé en cela par des bandes de terroristes
telles que la Haganah, Stern et Irgoun, comme si, carte blanche lui a été donné
par la soi-disant communauté internationale hypocrite devant ce bellicisme de
type nazi, des forces sionistes encouragées en cela par les puissances
occidentales et leurs complices dans le monde arabe et en Afrique, dans un monde
dit civilisé, et défenseur des droits humains, de la démocratie, de la liberté
et de la paix.
Le mutisme coupable des Nations Unies, et des Organisations internationales
chargées de veiller au respect des Droits humains, ne les honore pas aux yeux de
l’opinion internationale dans sa majorité écrasante. Et cela donne raison à
certains qui pensent qu’il est permis à Israël de faire tout ce que bon lui
semble parce qu’il représente une base avancée de la culture et de la
civilisation occidentale dans cette trouble et instable région du Moyen-Orient
dominée par les Etats Unis d’Amérique. La Ligue Arabe et l’Organisation pour la
coopération islamique (Oci) ont des attitudes qui laissent penser qu’elles se
sont mises d’accord avec leur propre ennemi Israël, au détriment de la cause
palestinienne. Confirmant ainsi la célèbre phrase du grand historien, philosophe
et homme politique arabe Ibn Khaldoun (né 1332 et mort en 1406), qui disait :
«Les Arabes se sont mis d’accord pour ne pas être d’accord».
Il est regrettable de constater que les Arabes ne jouent plus leur rôle de
soutien et de solidarité envers leurs frères palestiniens dont tous les unissent
; le sang, la langue, la culture, la civilisation, et la religion. La noble
cause palestinienne qui doit être la principale et la plus importante cause
n’est même plus dans l’agenda de la plupart des pays arabes. Et si tout cela ne
suffisait pas, ne serait-ce que par la religion (musulmane ou chrétienne), la
Palestine, carrefour des trois religions révélées, devrait et doit demeurer pour
toujours la boussole pour orienter les Arabes dans leur choix.
Cette relégation de la question palestinienne par les Arabes, est adoptée dans
le seul but de satisfaire l’Amérique et renforcer la suprématie de l’Etat
sioniste Israël, qui constate que la donne est en train de changer
dangereusement à son détriment. Si aujourd’hui, les Arabes s’entretuent pour les
raisons qui sont les leurs, tout le monde sait que les masses arabes ont dans
leurs gènes la haine d’Israël. C’est dans ce contexte qu’Israël surveille cette
évolution d’un conflit multiforme qui risque de ne pas l’épargner.
Et pour mieux se détourner de cette importante question palestinienne, et pour
détourner les regards ailleurs, sur injonction des Etats Unis et du Sionisme
international, un funeste plan est en train d’être exécuté, dans le cadre d’une
coalition arabe, pour attaquer et détruire des pays tels que la Syrie, l’Iraq,
et surtout le Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique, au seul
prétexte qu’il a mis en danger les intérêts stratégiques du monde arabe en
réclamant son autonomie et son indépendance vis-à-vis de l’Arabie saoudite qui
le considérait comme sa basse-cour. Où se trouve dans tout cela Israël qui a
toujours représenté un danger potentiel et permanant à l’existence même de la
Nation arabe musulmane et chrétienne ? Oui ! Dites-vous que vous avez reçu ordre
de vos Maîtres pour mener la concrétisation de la sinistre logique maçonnique
qu’on appelle déjà «Ordo Ab Chao» ou «chaos constructeur», qui consiste à
démanteler le monde arabe, en commençant par l’Egypte et amener sa décomposition
en unités géographiques séparées, une nouvelle configuration du Proche et du
Moyen-Orient : tel est l’objectif politique d’Israël sur son front occidental,
dans les années 1980. La désintégration de l’Egypte, de la Syrie et de l’Irak en
provinces ethniquement ou religieusement homogènes, comme au Liban, est
l’objectif prioritaire d’Israël, à long terme, sur son front Est. A court terme,
l’objectif est la dissolution militaire de ces Etats. C’est un objectif qui est
dès à présent malheureusement à la portée d’Israël.
L’Irak, pays à la fois riche en pétrole, et en proie à de graves dissensions
internes, est un terrain de choix pour l’action d’Israël.
L’Egypte est effectivement déchirée. Ce à quoi nous assistons comme instabilité
politique, sociale et religieuse n’augure rien de bon pour l’Egypte. Si l’Egypte
se désagrège, des pays tels que la Libye déjà divisée en provinces, le Soudan
déjà démembré avec l’indépendance du Sud Soudan, et même des Etats plus
éloignés, ne pourront pas survivre sous leur forme actuelle et accompagneront
l’Egypte dans sa chute et sa dissolution.
Les masses arabes musulmanes et chrétiennes ainsi que tous et celles qui sont
éprises de paix et de justice, et qui refusent la domination des oppresseurs et
des tyrans de tout bord, doivent conjuguer leurs efforts afin que cette théorie
satanique ne parvienne pas à être réalisée. Cette théorie avancée par un certain
Oded Yinon. Ce lugubre sioniste, journaliste israélien et ancien fonctionnaire
du ministère des Affaires étrangères de l’État criminel, sanguinaire et voleur
de terres. Voici un résumé extrait de l’article envoyé à la Revue d’études
palestiniennes par Israël Shahak, paru dans Kivunim (Orientations), n° 14,
février 1982 (Revue publiée par le Département de l’organisation sioniste
mondiale, Jérusalem). Donc, dans cet article rédigé en 1982 et intitulé :
«Stratégie pour Israël dans les années 1980», Oded Yinon dit : «Tout conflit à
l’intérieur du monde arabe nous est bénéfique à court terme et précipite le
moment où l’Irak se divisera en fonction de ses communautés religieuses, comme
la Syrie et le Liban. […]» Fin de citation de l’article rédigé par le sioniste
Oded Yinon en 1982 et intitulé : «Stratégie pour Israël dans les années 1980».
l’Etat usurpateur d’Israël pour se faire à ses suppôts inspirés et nourris par
le wahhabisme, tels que le Groupe Etat islamique, Front An-nosrat, Al Qà’idah,
Boko Haram, Shabab, Aqmi, Ansaru-diine, le Mujao, Hizbu Takhrir, Hizbu Takfiir,
instruments entre ses mains pour la réalisation de ce grand Moyen-Orient tant
voulu par les ennemis.
«Israël est un danger non seulement pour le Proche et le Moyen-Orient, mais pour
tous les territoires islamiques, donc, il est du devoir de tous les dirigeants
musulmans de faire attention à ce cancer implanté dans le cœur du monde arabe…
et de pouvoir faire main basse sur le maximum possible de terres et des riches
ressources des pays musulmans». Imam Khomeyni disait: Rien ne sera plus comme
avant.
Depuis l’an 2000, Israël n’a plus gagné une guerre face au Hezbollah, au Hamas,
au Djihad Islamique ou aux autres factions palestiniennes. Et pas plus tard
qu’en 2014, il a subi de lourdes pertes en soldats et en matériels en attaquant
la bande de Gaza.
Il est du devoir et de la responsabilité du monde libre de ne pas permettre à
Israël de continuer à commettre ses massacres et génocide contre le peuple
palestinien sans coup férir et sans que les organisations internationales de
justice n’en prennent leur responsabilité historique. Sinon, on penserait qu’il
y a en matière de droit international deux poids deux mesures, ce qui serait
inacceptable.
Chérif MBALLO
Comité Palestine-Sénégal
Source: lequotidien.sn
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