Le président de transition malgache Andry Rajoelina a menacé ses adversaires politiques vendredi de prendre sa responsabilité si leur décision est désagréable.
"Je vais prendre ma responsabilité si les trois mouvances vont prendre une décision contraire à l'intérêt supérieur de la nation", a averti Rajoelina dans une déclaration qu'il a signé vendredi.
Rajoelina a pris une telle position étant donné qu'il a décidé de ne pas aller à Maputo, capitale du Mozambique avec les trois mouvances dirigées chacune par les anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy pour régler le blocage de la formation du gouvernement de transition.
Les trois mouvances sont à Maputo depuis jeudi et prévues de retourner dans la grande île dimanche après leur réunion avec le groupe international de contact sur la formation du gouvernement.
Tout en proposant de tenir une vidéoconférence, Rajoelina a décidé de ne pas se rendre à Maputo, expliquant que c'est une honte pour lui de régler à l'étranger une mésentente sur le partage de quelques sièges entre les quatre mouvances.
Les supporteurs de Rajoelina, ont pressenti que le but des trois anciens présidents dans cette réunion à l'extérieur du pays est de rassembler leur force pour déraciner le pouvoir de Rajoelina.
Pourtant, la mouvance Ravalomanana a argumenté mercredi pour convaincre Rajoelina que la réunion à Maputo est pour régler le blocage de la formation du gouvernement de transition inclusif avec une répartition équitable des postes ministériels et la mise en place des institutions de la transition.
La mouvance Ravalomanana a précisé que la fixation des dates des échéances électorales, la mise en place de la commission électorale nationale indépendante, la création d'une équipe de suivi de tous les accords signés par les quatre mouvances, et l' opérationnalisation de la coprésidence et du conseil présidentiel sont entre autre les points fondamentaux à aborder durant ladite dernière négociation à Maputo.
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