Le chef du Conseil suprême des antiquités (CSA) égyptiennes, Zahi Hawass, a réclamé ce mercredi à Londres la restitution de la célèbre pierre de Rosette à l'Egypte. Cette stèle avait permis à Champollion de déchiffrer les hiéroglyphes, exposée au British Museum depuis plus de 200 ans.
Surnommé l’Indiana Jones du Nil à cause de son chapeau, Zahi Hawass manie sa langue aussi bien que le fouet de l’archéologue aventurier. Il ne recherche pas l’Arche perdue mais les pièces indûment prises à l’Egypte. Les Français du musée du Louvre en ont fait l’expérience il y a deux mois. Menacés de boycott, ils ont rendu des pièces volées. Le musée de Berlin a, lui aussi, été fustigé par le patron des antiquités égyptiennes qui réclame le buste de la reine Néfertiti.
La dernière croisade d’Egyptiana Jones est le British Museum et la pierre de Rosette. Un bout de basalte découvert par l’expédition française de Bonaparte en Egypte il y a plus de deux cents ans. Un tribut exigé par les Anglais pour laisser les Français quitter la vallée du Nil. La particularité de la pierre c’est qu’elle porte le même texte inscrit en trois langues, hiéroglyphe, démotique et grec. C’est cette pierre qui a permis à Champollion de déchiffrer la langue des Pharaons.
Mais comme les Anglais ne semblent pas assez coopératifs aux yeux de Hawass, il se propose de réunir en Egypte une conférence des spoliés, grecs, italiens, chinois et mexicains en tête.
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