Le Premier ministre centrafricain Faustin Archange Touadéra a appelé la justice "à faire sa révolution morale et à conduire à bien le projet de modernisation afin que la lutte anti-corruption devienne enfin une réalité".
Dans une déclaration à l'occasion de la journée internationale de lutte contre la corruption marquée le 9 décembre, M. Touadéra, qui invite ses compatriotes à constituer "une coalition nationale contre la corruption", a estimé que "cette action de salubrité publique serait un leurre si la corruption judiciaire n'est pas combattue avec la dernière rigueur".
"Ma détermination ainsi que celle du gouvernement à mener une croisade farouche contre ces maux doivent être bien comprises par tout le monde", a-t-il souligné, relevant que nul n'est au dessus de la loi et que "tous les coupables, quels qu'ils soient, devront subir les rigueurs de la loi".
Cette annonce intervient plus d'un an après une opération " mains propres" engagé par le gouvernement et qui a permis au Premier ministre de constater que "la corruption devient endémique " et que "certains cadres en qui le gouvernement a placé sa confiance, au lieu de servir la population, vont eux-mêmes se servir d'abord, s'ingéniant à trouver les moyens pour spolier l' Etat".
Selon le chef du gouvernement, "une partie de ces irrégularités est imputable aux conseils d'administration qui ne jouent pas leur rôle de contrôle", se pliant "à toutes les volontés des directeurs généraux des sociétés".
Devant les ravages causés par la corruption, le gouvernement centrafricain a mis en place, le 30 juillet 2008, un Comité national de lutte contre la corruption, qui a rendu au Premier ministre en novembre dernier un premier rapport préconisant l' organisation prochaine d'Etats Généraux de la lutte contre la corruption.
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