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Congo : les ONG jugent exécrables les conditions de détentions dans les prisons et maisons d'arrêt

Les ONG de défense des droits de l'homme réunies autours de la Fédération Congolaise des droits de l'homme (Fecodho) ont qualifié des plus "exécrables " les conditions de détentions des personnes humaines dans les prisons et maisons d'arrêt du CONGo-Brazzaville, a-t-on appris jeudi d'un rapport de ces ONG.

"Les conditions de détention telles qu'observées dans les maisons d'arrêt à travers le pays sont des plus exécrables qui soient", indiquent ces ONG dans un rapport rendu public jeudi à Brazzaville, à l'occasion de la célébration du 61ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'homme.

"Non seulement les détenus vivent dans la plus extrême promiscuité, entassés qu'ils sont comme du bétail mais également aucune norme des règles minima des Nations Unies n'est observée", précise le rapport.

Ce rapport relève d'une enquête menée tant dans les postes de police que dans les brigades de gendarmeries ainsi que dans les maisons d'arrêt.

L'enquête qui visait à faire une évaluation en la matière dé plore vivement les violations insupportables des droits de l'homme constatées. De même, elle stigmatise l'impunité déconcertante dont jouissent l'ensemble des auteurs de ces actes illicites et répré hensibles.

Ce constat de désolation est partagé par les autorités cONGolaises, notamment le ministre de la Justice et des Droits humains, Aimé Emmanuel Yoka qui, dans une déclaration a souligné les efforts qui restent à faire, en dépit de quelques avancées observées ces dernières années en la matière.

"L'ambition du Congo pour l'année 2010 et au-delà est de pré parer et élaborer des programmes ainsi que des manuels d'enseignement des droits de l'homme", a-t-il déclaré, ajoutant que plusieurs défis restent encore à relever.

Soucieuses du respect du droit à la vie et à la santé, les ONG qui tiennent à la dignité de la personne humaine ont formulé des recommandations à l'endroit des pouvoirs publics en général et du gouvernement en particulier.

Parmi ses recommandations figurent la ratification du deuxième protocole facultatif visant l'abolition de la peine de mort, l'allocation des ressources suffisantes aux institutions judiciaires pour favoriser leur fonctionnement optimal.

Aussi, la Fecodho demande la mise à disposition de l'administration pénitentiaire des budgets susceptibles d'assurer aux détenus une alimentation conséquente ; d'assurer aux prisonniers l'accès en matière de Vih.

"Nous sollicitons la mise en place d'une cellule intersectorielle en vue de la prise en charge globale des questions liées aux détenus", souligne le rapport.

French. News. Cn
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