Le scrutin présidentiel prévu le 29 novembre 2009 semblait "à portée de main" mais il vient encore d'échapper aux Ivoiriens, comme six fois déjà depuis 2005, et repoussé à "fin février-début mars" 2010.
Les Ivoiriens vont attendre quatre mois avant d'espérer pouvoir choisir leur président, conformément à la décision des principaux leaders politiques réunis autour du médiateur dans la crise ivoirienne le 3 décembre à Ouagadougou.
A l'évidence, le processus électoral reste poussif, eu égard aux étapes à franchir, malgré des avancées notables.
Cette année, l'affaire semblait pourtant bien ficelée avec la fin de l'opération d'identification de la population et de recensement électoral en juin. "Historique", avait estimé le chef de la mission onusienne à Abidjan, Choi Young-jin, relevant le nombre de 6,3 millions de personnes identifiées.
La question identitaire est le noeud gordien de la crise ouverte en septembre 2002 en Côte d'Ivoire suite au coup d'Etat manqué des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion) qui se sont repliées dans la moitié nord du pays, le scindant donc en deux.
La remise, début octobre, de la version numérique de la liste électorale provisoire à la Commission électorale indépendante (CEI) a été saluée comme un grand pas vers l'élection présidentielle.
"L'élection est à portée de main, nous sommes tout près", jubilaient des observateurs de la scène politique ivoirienne quand le président Laurent Gbagbo, lui-même, ne cessait de marteler que "tchoco tchoko (coûte que coûte, dans le langage populaire local), les élections auront lieu cette année".
Dans la foulée, M. Gbagbo a signé, lors d'une de ses visites dans le nord du pays, signe du redéploiement de l'administration territoriale et de la réunification du pays, des décrets réglant la question de l'harmonisation des grades des ex-militaires rebelles et loyalistes. Les ex-rebelles en faisaient un préalable à la tenue de l'élection.
Cerise sur le gâteau, le 20 novembre, le Conseil constitutionnel a validé 14 candidatures dont celles des trois principaux leaders, Alassane Dramane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo.
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