Le directeur de l'Office de la sécurité routière (OSER), Désiré Ehui Aka, a indiqué mercredi à Abidjan que les routes ivoiriennes enregistrent en moyenne 6 000 accidents de la circulation par an qui occasionnent 600 morts et 11 000 blessés.
Pour M. Aka, qui animait une conférence de presse, la ville d'Abidjan "bat le record national" avec plus de 3 500 accidents par an qui font 150 tués et 5 500 blessés.
Le responsable de l'office de sécurité routière estime que les accidents sont généralement dûs au non respect du code de la route par les automobilistes, et au mauvais état des véhicules.
"Certains automobilistes s'adonnent à des excès de vitesse en peine agglomération. Il y a aussi des conducteurs de véhicules de transport qui empruntent des pneus neufs et autres accessoires pour aller passer la visite technique et juste après ils replacent les vieilles pièces et roulent avec", a-t-il déploré.
"Nous organisons des actions de sensibilisation dans toutes les régions du pays. Il faut commencer par la base et pour cela, l'OSER a élaboré un projet de renforcement de l'éducation routière dans les écoles du pays. Ce projet a un coût de 2 milliards de FCFA (3 millions d'euros)", a-t-il révélé.
La Côte d'Ivoire dispose d'un parc automobile de 500 000 véhicules dont 450 000 sont dans la circulation. Pour veiller à la réglementation de la circulation et à la sécurité des automobilistes et des usagers de la route, le gouvernement a créé l'OSER. Pour dissuader les amateurs de la vitesse, cette structure a introduit le radar en 1997 en Côte d'Ivoire.
Le radar placé aux abords des routes photographie les véhicules qui font un excès de vitesse, et le conducteur est contraint de payer une contravention qui s'élève à 2 000 FCFA (3 euros).
Ce système a permis de réduire le taux de gravité des accidents qui est passé de 20 % à 6 %.
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