La brusque disparition d'Omar Bongo Ondimba le 8 juin 2009 à 73 ans, dont 41 ans passés au pouvoir, a fait craindre le risque d'un basculement du Gabon vers le chaos. A la place d'un scénario à la guinéenne (l'armée a pris le pouvoir après la mort du président Lasana Conté), le Gabon a plutôt organisé une transition en douceur.
Le 8 juin 2009 restera une date mémorable pour les Gabonais. Les médias français annonçaient en boucle le décès du doyen des chefs d'Etat africains, Omar Bongo Ondimba, à Barcelone en Espagne où il s'était rendu d'urgence plusieurs jours plus tôt pour des soins intensifs.
Les Gabonais savaient que leur chef d'Etat était malade mais n'étaient pas sur le point d'imaginer qu'il pouvait mourir si tôt. La population paniquée s'est précipitée à la maison. L'armée est restée dans les casernes, laissant au gouvernement le soin d'organiser les obsèques du président et surtout sa succession.
Un jour après son décès, le gouvernement s'est réuni en urgence pour constater le décès du chef de l'Etat. Une étape cruciale pour une transition démocratique car ce fait transmis à la Cour constitutionnelle a permis de constater la vacance du pouvoir.
La présidente du Sénat, Rose Francine Rogombé, a été investie chef de l'Etat par intérim en vertu de la constitution gabonaise sur les dispositions régissant la vacance du pouvoir.
Le chef de l'Etat intérimaire avait 45 jours pour organiser l'élection présidentielle à laquelle Mme Rogombé ne devait pas être candidate. Or, le deuil national de 30 jours décrété par le gouvernement a compliqué les choses.
Les nombreuses concertations ont débouché sur une date plus ou moins consensuelle. Un délai supplémentaire a été accordé à la classe politique pour organiser le scrutin qui a finalement eu lieu le 30 août.
French. News. Cn