L'Afrique du Sud devrait connaître un fort rebond en 2010 en termes de taux de croissance économique, a rapporté vendredi l'agence sud-africaine SAPA en citant la banque d'investissement et de gestion de patrimoine Nomura.
Cette évolution attendue est attribuée au maintien des dépenses d'investissement, à l'impact positif de la balance commerciale nette et à la reconstitution des stocks actuellement diminués, indique la banque dans un communiqué.
"En plus de tout cela, la Coupe du Monde devrait gonfler la croissance de 0,7 point de%age en raison des hausses à court terme de la consommation et des investissements, d'après nos estimations ", indique Nomura.
En revanche, la consommation devrait rester morose (environ 0,2% de croissance en glissement annuel contre –3,3% cette année et 2,4% en 2008), les ménages étant toujours affectés par l'impact du chômage, de l'endettement et de l'effet de richesse.
Toutefois, la progression toujours solide des salaires réels devrait permettre d'amortir un peu ce phénomène, indique la banque.
"Nous n'anticipons pas de reprise complète dans ce domaine avant 2011, année où l'emploi devrait repartir à la hausse".
La progression des investissements devrait se ralentir à 2,7% (contre 11,7% en 2008 et 3,9% en 2009) "car, malgré les investissements du secteur public toujours élevés en volume, les ressources financières manqueront pour maintenir ce rythme rapide de croissance".
Étant données les rigidités structurelles de long terme du côté de l'offre, Nomura estime la croissance potentielle de l' économie sur le moyen terme aux alentours de 3,5%.
L'inflation des prix à la consommation devrait quant à elle rester dans la tranche haute de la fourchette ciblée (6%) tout au long de 2010, car les pressions de la faible domaine sont compensées par l'augmentation conséquente des prix de l' électricité.
L'autorité de régulation de l'électricité sud-africaine devrait accorder à Eskom une hausse de tarifs presque aussi élevée que celle, de 35%, qu'il demande, estime Nomura.
Peu de politiques nouvelles et aucun fléchissement à gauche n' ont été observés depuis l'élection de Jacob Zuma en avril 2009, selon Nomura.
"Cela dit, c'est en 2010 que viendront à échéance les promesses politiques, et on s'attend à ce que les revendications de gauche de cette année se poursuivent et même se fassent plus sonores jusqu'en début d'année prochaine. Néanmoins, nous n' observons pas de changement radical de politique".
French. News. Cn