Le ministre mauricien des Affaires étrangères, Arvin Boolell a souhaité vendredi que les élections soient organisées dans le délai plus raisonnable possible à Madagascar.
Il réagissait à la décision du président américain Barack Obama d'enlever, pendant une année, Madagascar de la liste des pays bénéficiaires des avantages douaniers offerts aux pays africains dans le cadre de l'African Growth and Opportunity Act (AGOA), loi américaine qui facilite l'accès au marché des Etats-Unis.
Affirmant "regretter qu'on soit arrivé là", il avance que " cette suppression aurait pu être évitée par le gouvernement malgache".
Il a déploré le fait que l'actuel homme fort de Madagascar, Andry Rajoelina, a refusé de se rendre à Maputo pour la rencontre réunissant toutes les mouvances sous l'égide de la médiation mozambicaine.
"Toutes les parties présentes étaient sur le point d'arriver à un accord mais se sont heurtées à l'intransigeance d'Andry Rajoelina avec ses conséquences", a indiqué M. Boolell.
Le ministre mauricien a toutefois fait remarquer que Madagascar peut toujours bénéficier de l'AGOA si Antananarivo respecte les conditions définies par la médiation dirigée par l'ancien président mozambicain Joachim Chissano, qui bénéficie du soutien de la communauté internationale.
Il a donc lancé un appel au respect de la charte de transition de Maputo et de la charte additionnelle d'Addis-Abeba.
"Ce qui s'est passé à Madagascar représente un recul inespéré dû à l'intransigeance de la classe politique. Cette suspension intervient à un moment où, aux États-Unis, on parle de plus en plus de +single preference+ à l'intention non seulement des pays africains mais également des pays comme le Bangladesh, Cambodge, etc".
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