Le facilitateur du dialogue intertogolais, le président Blaise Compaoré a préconisé dimanche à Ouagadougou aux acteurs politiques, un scrutin à "un tour" pour la présidentielle prévue le 28 février 2010, a rapporté l'Agence Savoir News.
L'opposition et le parti au pouvoir sont à couteaux tirés sur le mode de scrutin à cette élection. L'Union des Forces de changement (UFC) et le Comité d'Action pour le Renouveau (CAR) - les deux principaux partis d'opposition - exigent un scrutin à deux tours, tandis que le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT, le parti au pouvoir) ne demande qu'un seul tour.
Les discussions ont duré plus de quatre heures d'horloge au Palais présidentiel Kosyam de Ouaga 2000 entre des représentants de l'UFC de Gilchrist Olympio, du CAR de Me Dodji Apévon - les deux poids lourds de l'opposition - et du RPT. Des représentants du gouvernement togolais ont également assisté aux débats.
"Le président Compaoré, dans sa sagesse a préconisé, pour que les élections puissent se dérouler dans un climat apaisé, que l'on s'en tienne aux dispositions de la constitution", a déclaré à la presse Pascal Bodjona.
La proposition du facilitateur n'était pas du goût des représentants de l'UFC et du CAR.
"Nous pensons que les discussions sont en train de se clôturer, malheureusement, sans consensus, comme nous l'aurions souhaité", a indiqué Me Dodji Apévon, président du CAR.
Jean Pierre Fabre, le secrétaire général de l'UFC a affirmé que son parti utiliserait "tous les moyens légaux" pour "se faire entendre".
Les acteurs politiques se retrouveront à nouveau autour du facilitateur à mi-janvier pour aborder des questions pratiques liées à l'organisation de ces élections, selon des sources proches des discussions.
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