Les six pays partageant le bassin du fleuve Volta (Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Bénin, Ghana, Mali et Togo) ont entamé lundi à Lomé la validation de l'avant-projet de charte de l'eau de ce fleuve en vue d'assurer sa durabilité et éviter qu'elle soit source de conflit, a appris l'Agence Xinhua des sources de cette rencontre.

Les assises sont à l'initiative du Comité de pilotage du projet de gestion intégrée des ressources en eau de ce bassin.

Le projet devrait permettre aux pays partageant ce bassin de se doter d'un cadre juridique de gestion de l'eau, et aussi de réduire les problèmes environnementaux à caractère transfrontalier, notamment la dégradation des sols, l'inondation, les maladies d'origine hyrdrique et l'érosion côtière.

"Il s'agit de voir les mesures pratiques à mettre en oeuvre pour que la réalisation d'ouvrage d'utilisation des ressources en eau du fleuve ne crée pas de conflits entre les Etats", a expliqué le directeur général exécutif adjoint par intérim de l'Autorité de gestion du Bassin, M. Yao Attikpo.

" La création d'un barrage dans un des Etats peut créer des inondations ou des pénuries d'eau dans un des autres Etats", a-t- il relevé.

M. Attikpo a indiqué qu'il s'agit d'examiner comment faire pour éviter que les conflits potentiels qui naissent de l'utilisation des ressources en eau de ce fleuve ne deviennent des conflits ouverts.

"La charte va entrer dans les détails et mettre des dispositions pratiques légales sur pied pour que cette gestion soit assez concrète", a-t-il annoncé.

Le bassin de la Volta couvre une superficie totale de 412.000 km2, pour de fleuve long de 1.160 km. Le Burkina Faso dispose de 178.000 km2 du Bassin, soit 42,65% de l'ensemble du bassin, alors qu'environ 47% de la superficie totale du Mali se trouvent dans le bassin versant du fleuve Volta.

Début décembre, un atelier régional des consultants nationaux et régionaux des pays ayant en partage le Bassin du fleuve Volta s'était penché à Lomé sur le démarrage du processus d'analyse diagnostic transfrontalière du bassin du fleuve Volta.

Il avait débattu de l'analyse diagnostic transfrontalière, de la méthodologie de finalisation du projet Bassin Volta, des questions socioéconomique, environnementalle, institutionnelle et de la gouvernance.

Cette rencontre avait recommandé la mise en place d'une équipe de cadres pluridisciplinaires pour soutenir les consultants nationaux qui font l'analyse diagnostic transfrontalière sur le projet FE M-Volta, et aussi la mobilisation des contreparties nationales nécessaires au projet.

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