Les trois richissimes hommes d'affaires détenus pour détournement dans le cadre de l'affaire Banque centrale de Mauritanie (BCM) ont été libérés lundi soir, après quatre semaines de détention, a-t-on appris de sources judicaires.
Selon Xinhua, cette libération intervient à la suite d'un consensus trouvé par l'intermédiaire de missions de bons offices menées par le Cheikh Mohamed El-Hacen Ould Dedew, éminente sommité religieuse du pays.
Selon cet accord, les hommes d'affaires, qui restent sous contrôle judiciaires, doivent reverser au Trésor public la totalité des fonds indûment perçus (36 millions d'euros, selon les chiffres officiels) en plus d'une partie des intérêts.
Cette question des intérêts avait constitué le point de blocage de toutes les tentatives de règlement à l'amiable, car les hommes d'affaires ayant initialement reconnu le perçu à tort, n' entendaient pas payer les intérêts auxquels tenait le président Mohamed Ould AbdelAziz.
Les trois hommes d'affaires, Mohamed Ould Noueiguedh, Chérif Abdallahi et Abdou Maham, qui étaient accusés de "recel de deniers publics détournés, participation au détournement de biens publics et de leur gaspillage, ainsi que de falsification de document fiscaux".
Ils avaient bénéficié de transferts illicites à partir des comptes de la Banque Centrale de Mauritanie entre 2001 et 2005. L'ancien gouverneur de cette banque et son adjoint sont toujours écroués.
Plusieurs centaines de sympathisants des trois hommes d' affaires ont organisé un grand rassemblement pour fêter leur libération avec un défilé motorisé parcourant les artères principales de Nouakchott.
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