Le système financier marocain a pu résister à la crise financière internationale qui a sévi durant l'année 2009, ont souligné jeudi soir à Casablanca, les participants à une conférence sur les "Enjeux et perspectives de l'économie du Maghreb à l'après crise mondiale", cités vendredi par l'agence MAP.
Lors de cette conférence, organisée par l'Association pour le Progrès des Dirigeants (APD Maroc), experts, économistes et universitaires ont exposé leurs visions de l'économie du Maghreb à l'après crise économique mondiale et présenté également des mesures à prendre pour mieux faire face aux nouveaux défis auxquels sont confrontés les décideurs publics et privés dans la région et les leviers à capitaliser pour relever les défis de l'avenir.
Après avoir souligné que le système financier marocain a pu résister à la crise financière internationale qui a sévi durant l'année 2009, Fathallah Oualalou, ex-ministre de l'Economie et des Finances et maire de Rabat, Driss Benali, économiste professeur universitaire, Jawad Kerdoudi, président de l'Institut marocain des Relations internationales du Maroc(IMRI), et Rachid Sefrioui, président de Finatech Group, ont relevé que l'économie marocaine connaît un dynamisme soutenu ces dernières années avec la signature de nombre d'accords de libre échange et l'afflux notable des investissements directs étrangers vers les différents secteurs nationaux.
Ils ont également fait remarquer que la crise financière mondiale n'a pas touché directement le marché financier marocain et que son impact s'est limité aux exportations de certains produits et articles.
M. Oualalou a notamment indiqué que le système financier et bancaire marocain a, pourtant, poursuivi son activité de financement et de dynamisation de l'économie nationale.
Il a rappelé que le secteur agricole a connu en 2009 une bonne saison dont la production a contribué à la croissance économique du pays.
Il a estimé que le Maroc sera appelé à la diversification économique en vue de la réalisation d'un taux de croissance notable, tout en continuant à accorder davantage d'intérêt à l'enseignement, à la formation, à l'élément humain, à l'énergie, à la lutte contre la pauvreté et aux équilibres macro-économiques. Après avoir souligné l'importance de la régionalisation et la bonne gouvernance, M. Oualalou a mis l'accent sur la dimension régionale, notant que la tendance économique au niveau mondial est aux groupements et à l'intervention de l'Etat.
Il a, à ce propos, appelé au renforcement des relations avec les pays du bassin méditerranéen et avec l'Union européenne, dans la perspective du développement global et durable.
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