La Cour constitutionnelle a finalement validé lundi soir l'élection d'Ali Bongo à la tête du pays. Il y avait eu 11 requêtes en annulation déposées par 9 candidats et une citoyenne. L'ex-ministre de l'Intérieur André Mba Obame, avant même l'annonce des résultats, a annoncé qu'il entamait lundi une grève de la faim. Il a été crédité de 25,33% des suffrages.
Jusqu'au bout, Ali Bongo a essayé de légitimer sa victoire contestée par les principaux opposants. En effet, onze recours en annulation du scrutin avaient été déposés par neuf des dix-huit candidats. Ils invoquaient des fraudes massives.
Ali Bongo avait à l'époque deux possibilités. Soit passer en force et se faire investir rapidement, au risque de rallumer l'incendie de la contestation, ou alors gagner du temps, en jouant la carte constitutionnelle. Il a choisi la seconde solution.
Si le fils du défunt président, Omar Bongo, a choisi d'aller jusqu'au bout de cette logique constitutionnelle des recours, c'est sans doute pour faire oublier la polémique consécutive à sa victoire.
12/10/2009 rfi.fr