Une cérémonie de lancement du programme d'intégration des ex-soldats rebelles volontaires pour l' armée nationale de Côte d'Ivoire s'est déroulée à Bouaké ( centre),rapporte jeudi l'agence ivoirienne de presse (AIP).
La cérémonie s'est déroulée mercredi en présence du ministre ivoirien de la défense, Michel Amani N'guessan, qui tout en déplorant le retard dans le règlement des questions militaires liées à la crise ivoirienne, a souhaité que cette cérémonie officielle de recrutement des ex soldats rebelles ne soit pas "une autre occasion pour rien".
L'accord politique de Ouagadougou signé en mars 2007 par l'ex- rébellion des Forces nouvelles et la présidence ivoirienne, ainsi que ses avenants successifs, stipule que l'ex-rébellion doit soumettre au gouvernement 5.000 ex-combattants aptes en vue de leur intégration dans l'armée nationale de Côte d'Ivoire.
"Le recrutement va démarrer et ne doit plus s'arrêter jusqu'au regroupement dans les camps de Bouaké, Korhogo, Man et Séguéla", a déclaré le ministre de la Défense.
"Messieurs les officiers, sous officiers militaires du rang, abattez les murailles de Chine s'il en existe encore en Côte d' Ivoire", a ajouté M. Amani N'guessan non sans rappeler que "la République est une et indivisible" et que "l'Etat est le même pour tous".
Il a souhaité que "la cérémonie en appelle d'autres et consacre définitivement une seule armée dans la République de Côte d'Ivoire.
Les nouvelles recrues auront à parcourir un circuit administratif en quatre étapes, à savoir le contrôle d'identité, la vérification sur la liste d'appel, le remplissage des fiches de renseignement et le recensement par les agents de la mairie, avant une visite médicale approfondie.
Après Bouaké, les équipes de la Commission d'intégration se rendront dans d'autres villes des zones centre, nord et ouest, anciennement sous contrôle des Forces nouvelles, selon l'axe Mankono, Touba, Odienné et l'axe Bouna, Korhogo, Boundiali.
La Côte d'ivoire a vécu le septembre 2002, la plus grave crise militaro-politique de son histoire avec la tentative de coup d' Etat muée en rébellion qui s'est installée dans la moitié nord du pays, coupant littéralement le pays en deux.
Elle est engagée dans un processus de paix relancé par l'accord politique de Ouagadougou qui prévoit le désarmement des ex combattants, le redéploiement de l'administration sur l'ensemble du territoire et l'organisation d'élections pour la réunification du pays.
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