Jean-Marie Doré a été reçu par le général Konaté mercredi 20 janvier. Selon des proches des deux dirigeants, il s'agissait "d'une prise de contact entre les deux futurs collaborateurs et ensuite de faire un point de situation".
Etaient présents, lors de l’entretien entre les deux hommes, François Lonsény Fall, président du Front uni pour la démocratie et le changement (Fudec, opposition), Lansana Kouyaté (opposition), Amadou Oury Bah, vice-président de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), ainsi que certains syndicalistes.
Agé de 71 ans, Jean-Marie Doré est président de l'Union pour le progrès de la Guinée (UPG, opposition) et porte-parole des Forces vives, une coalition de partis politiques, syndicats et associations opposés au régime militaire.
Six mois pour rendre le pouvoir aux civils
Depuis mardi, celui-ci occupe le poste de Premier ministre de transition et est chargé de trouver une issue à la crise guinéenne. Sa mission principale consistera, dans les prochains mois, à organiser une élection présidentielle pour trouver un successeur civil à Moussa Dadis Camara actuellement en exil au Burkina Faso après la tentative d'assassinat fomentée contre lui en décembre dernier par son ancien aide de camp Aboubacar "Toumba" Diakité.
Vendredi 15 janvier, un accord de sortie de crise a été signé en ce sens, prévoyant le retour des civils au pouvoir dans un délai de six mois. Jean-Marie Doré n’est pas censé pouvoir se porter candidat à l'élection présidentielle, mais il a refusé de se prononcer sur cette question. Etant donné que les négociations sur la transition commencent à peine, il souhaite vraisemblablement se laisser la plus grande marge de manoeuvre possible.
Aux journalistes, il a déclaré mercredi 20 janvier qu’il aborderait tous les sujets, et celui de sa candidature notamment, dès qu’il serait officiellement nommé Premier ministre, c’est-à-dire lorsqu’il aura signé le décret établissant sa nouvelle prise de fonctions.
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