L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) encourage les acteurs politiques ivoiriens à oeuvrer pour une "sortie responsable" du contentieux électoral alors que le processus d'inscription sur la liste électorale est émaillé d'incidents dans des villes de l'intérieur du pays.
"L'ONUCI encourage toutes les parties, dans le respect de leurs prérogatives respectives, à oeuvrer pour une sortie responsable du contentieux", a déclaré jeudi à Abidjan lors d'un point de presse, le porte-parole de la Mission, Hamadoun Touré, qui déplore les incidents survenus à Divo (sud-ouest, 200 km d'Abidjan) et Katiola (centre-nord, 434 km d'Abidjan).
A Divo, les manifestants ont marché sur le tribunal pour protester contre la radiation d'un premier lot de 400 personnes sur 4.000 dont la radiation est demandée pour nationalité douteuse. A Katiola, c'est le projet de radiation de 200 pétitionnaires de la liste électorale qui a révolté la population qui a manqué de peu de molester le juge en charge du dossier.
Dans ces villes, comme ailleurs dans d'autres localités, les populations se dressent contre les "dénonciations calomnieuses" par les partisans du président Laurent Gbagbo de personnes originaires du nord du pays, visant à les radier de la liste électorale provisoire.
Le porte-parole de l'ONUCI a invité toutes les parties à "la retenue afin de préserver et de consolider les acquis du processus électoral".
Répondant à un journaliste sur le respect de la date de l'élection, suite aux crises à répétition au sein de la Commission électorale indépendante (CEI) et après la décision de prolonger la période du contentieux sur la liste électorale jusqu'au 22 février, M. Touré a indiqué que "l'on risquait d'enregistrer de nouveaux retards".
"L'arithmétique montre que le temps n'est pas avec nous en tenant compte de toutes les étapes qui restent", a-t-il fait remarquer, citant la publication de la liste électorale définitive, la confection et la distribution des cartes d'électeurs et d'identité nationale et l'ouverture de la campagne électorale.
L'élection présidentielle, censée sortir le pays de la crise militaro-politique ouverte en septembre 2002 mais maintes fois reportée depuis 2005, est officiellement maintenue à "fin février- début mars ".
La semaine dernière, le Conseil de sécurité de l'ONU a demandé aux parties ivoiriennes de faire en sorte que la liste électorale définitive soit publiée et d'annoncer officiellement la date de l'élection présidentielle, maintes fois reportée et prévue actuellement pour le début du mois de mars.
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