"Je reste à mon poste pour faire ce que la Côte d'Ivoire m'a confié", organiser le prochain scrutin présidentiel, a déclaré M. Mambé au cours d'une conférence de presse à son domicile, dans un quartier chic d'Abidjan.
Donnant les conclusions d'une enquête ouverte sur instruction du ministre de l'Intérieur Désiré Tagro, proche du président Laurent Gbagbo, le parquet d'Abidjan a accusé vendredi M. Mambé, qui appartient à l'opposition, de "fraudes sur la liste électorale".
Disant ne pas vouloir "commenter" ces conclusions, le chef de la commission a martelé: "la CEI n'a pas fraudé, le président Mambé n'a pas fraudé, on n'a pas donné d'instructions pour aller frauder".
Il n'y avait "pas eu de fraude au moment" des premières attaques contre lui, lancées par le chef de l'Etat le 9 janvier, a déclaré M. Mambé. "Je puis vous l'affirmer en mon âme et conscience". "La liste électorale n'a été aucunement entachée" par le fichier litigieux au coeur de l'affaire, a-t-il souligné.
Comme on lui demandait s'il avait choisi de tenir sa conférence de presse à son domicile plutôt qu'à la CEI parce qu'il se sentirait menacé, il a répondu: "je ne suis pas menacé".
Une centaine de militants d'opposition, en majorité des jeunes, restaient en début d'après-midi devant sa résidence. Une grande bâche avait été installée pour l'occasion, et des repas y étaient servis.
Il s'agit d'un "cordon humain" mis en place pour le week-end afin que "les gens qui ont l'intention d'arrêter Mambé ne le fassent pas", a expliqué à l'AFP, sans autre précision, Jean Blé Guirao, chargé des jeunes à l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI), un parti d'opposition.
jeunafrique.com