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Madagascar : la société civile renforce la pression pour la sortie de la crise

La société civile malgache va renforcer la pression du groupe internationale de contact (GIC) sur les quatre protagonistes malgaches pour qu'ils règlent leur problème, afin de sortir le pays de la crise qui a commencé en décembre 2008.

Selon L'Express, un journal malgache, la plateforme nationale des organisations de la société civile de Madagascar organise mardi 23 février une réunion dans ce cadre avec l'Observatoire de la vie publique (SEFAFI) et le Comité national d'observation des élections (KMF/KNOE).

Cette réunion a été organisée par la société civile due au délai d'un mois donné par le Conseil de paix et de sécurité de l'Union Africaine à la Haute Autorité de Transition (HAT) jusqu'au 16 mars prochain, pour que la HAT applique concrètement les accords signés par Andry Rajoelina (président de la HAT) avec les anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy à Maputo, Mozambique, en août 2009, et l'acte additionnel qu'ils ont signé à Addis-Abeba en novembre dernier. Ces accords demandent en bref que la transition soit dirigée ensemble par les quatre protagonistes.

Ces accords n'ont pas pu être concrétisés et M.Rajoelina a décidé de diriger seul la transition, due aux mésententes entre les quatre mouvances sur le partage des sièges dans le gouvernement de consensus stipulé par les accords de Maputo. Les alliés de Rajoelina ont rejeté totalement les accords de Maputo et l'acte additionnel d'Addis-Abeba.

Par contre, les trois mouvances dirigées par les anciens présidents ont uni leur forces pour contester le pouvoir de M. Rajoelina et demandent l'application des accords de Maputo et l'acte additionnel d'Addis-Abeba, tandis que le camp de Rajoelina compte de ne plus retourner aux accords de Maputo et projette d'organiser des élections pour faire sortir le pays de cette crise.

La communauté internationale juge unilatéral le projet de Rajoelina et a donné un ultimatum à ce dernier via le deadline annoncé par le GIC afin de mettre en œuvre les accords de Maputo et l'acte additionnel d'Addis-Abeba.

Selon Midi, un journal malgache, 77 individus, notamment le président de la HAT, les 42 membres de la HAT, les 31 membres du gouvernement de transition et trois proches collaborateurs de Andry Rajoelina, sont cibles de sanctions préparés par le GIC. Les sanctions personnelles envisagées par le GIC à partir du 16 mars sont entre autres l'interdiction de voyager, et le gel des fonds et autres avoirs financiers et ressources économiques.

M. Rajoelina avait déclaré mercredi dernier qu'il n'avait pas peur de sanction personnelle envisagée par le GIC et projettait de mettre en place une assemblée constituante en mai.

Pourtant, le journal Midi a rapporté mardi que la mouvance Rajoelina reprend ses contact avec les trois mouvances pour une formation d'un gouvernement d'union nationale. La mouvance Zafy a pourtant déjà donné sa position : elle ne participera ni à l'organisation des élections ni à la mise en place d'un gouvernement "décidé unilatéralement" par la mouvance Rajoelina.

french.news.cn
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