L'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, maintes fois annoncée et reportée depuis 2005, pourrait se tenir "fin avril/début mai 2010", indique le communiqué final de la visite à Abidjan du facilitateur dans la crise ivoirienne, le président burkinabé Blaise Compaoré, parvenu à l'agence Xinhua mercredi.

Selon le communiqué, "Les parties ivoiriennes et le facilitateur ont convenu d'un nouveau calendrier électoral aux fins de tenir le premier tour de l'élection présidentielle en fin avril/début mai 2010".

Le scrutin était prévu "fin février/début mars" après les reports successifs depuis 2005.

Le processus électoral a été bloqué par la controverse sur la liste électorale. Le camp présidentiel a appelé à la démission du président de la Commission électorale indépendante (CEI), Robert Beugré Mambé, accusé d'avoir inscrit frauduleusement 429 000 électeurs sur la liste électorale. M. Mambé s'en est toujours défendu, soutenu par l'opposition.

En outre, le contentieux électoral a dû être suspendu par le gouvernement en raison des troubles occasionnées par des décisions de radiation des tribunaux de personnes inscrites sur la liste électorale mais considérées comme étrangères.

Toutes choses qui ont conduit, le 12 février, à la dissolution du gouvernement et de la CEI par le président Laurent Gbagbo au grand dam de l'opposition qui a appelé à des manifestations de rue pour s'opposer à la "dictature", réclamant le rétablissement de la CEI.

A la réunion "d'urgence" lundi à Abidjan, M. Compaoré et les acteurs politiques ivoiriens ont convenu du "maintien de la structure" de la CEI mais de procéder au "remplacement du président et des vices présidents" dont la désignation est prévue jeudi, indique le communiqué.

Dès son installation, le nouveau bureau de la CEI doit rouvrir "pour une durée de 21 jours devant prendre fin le 21 mars" le contentieux administratif et judiciaire de la liste électorale provisoire.

Le nouveau chronogramme électoral prévoit la production de la liste électorale définitive "à partir du 22 mars 2010".

L'élection présidentielle doit mettre fin à la crise militaro- politique déclenchée en septembre 2002 à la suite du coup d'Etat manqué transformé en rébellion qui s'est installée dans la moitié nord du pays, coupant le pays en deux.

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