Le président nigérien Mamadou Tandjan, renversé par le coup d'Etat du 18 février, le Premier ministr Ali Bagjo Gamatié et cinq ministres sont toujours détenus, a déclaré mercredi à Niamey un porte-parole du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), junte militaire au Niger.
"Ils son retenus pour leur propre sécurité, car ce sont des acteurs clés de l'ancien régime", a indiqué le colonel Abdoul karim Goukoye lors d'une conférence de presse.
Les ministres en détention sont ceux de l'Intérieur, des Finances, de la Justice, des Mines et de l'Equipement, a-t-il précisé.
Interrogé sur le sort qui sera réservé au président déchu, le porte-parole a dit que "tout se fera dans l'équité et la justice".
"Nous avons une administration appropriée pour connaitre des dossiers s'il en existe, en temps opportun, nous nous prononcerons définitivement", a-t-il dit.
Dans la foulée, le porte-parole du CSRD a confirmé l'existance d'une proposition du Maroc d'accueillir M. Tandjan, sans pourtant révéler la position des nouvelles autorités à ce sujet. "Chaque fois qu'un président est déchu, il y a des pays, il y a des autorités qui proposent d'accueillir ce président. Maintenant, charge au pays d'accepter ou de refuser. N'ayant pas l'information à portée de main actuellement, je vous réserve la réponse pour la suite", a-t-il répondu.
Mamadou Tandja, 72 ans, a été élu président du Niger en dé cembre 1999 et réélu en novembre 2004. Son deuxième mandat a expiré l'an dernier. Mais il a pu rester au pouvoir après avoir fait supprimer la limite du nombre de mandats d'un président à travers un référendum constitutionnel en septembre dernier. Cette action a été dénoncée par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) dont le Niger est membre.
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