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Niger : le coup d'Etat vise à mettre fin à la "situation de blocage institutionnelle"

Le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), junte militaire au Niger, a déclaré mercredi que le coup d'Etat du 18 février vise à mettre fin à la "situation de blocage institutionnel".

Les militaires n'ont pas d'ambition personnelle, mais cherchent à assainir la situation sociopolitique du pays, à réconcilier les Nigériens entre eux et à restaurer la démocratie à travers des élections libres et transparentes, selon le porte-parole du CSRD, le colonel Goukoye Abdoul Karim, qui s'exprimait au cours d'une conférence de presse.

"Ce pays était dans une situation de blocage institutionnel et les négociations semblaient être sans issue", a-t-il indiqué.

"Nous étions arrivés à une situation de blocage, telle que personne ne voulait reculer, la tension politique était arrivée à son paroxysme", a dit le colonel Goukoye.

"Il y avait une tension politique telle que chaque nigérien se demandait qu'est-ce qui allait advenir", a-t-il souligné.

Selon lui, "sans l'intervention de l'Armée, les nigériens allaient vers l'affrontement certain".

"Le pays était en train de s'isoler sur le plan international, avec des sanctions des organisations régionale, continentale et au niveau mondial, amenant plusieurs projets à arrêter leurs activités ou en voie de les arrêter et tous ces facteurs concouraient à un étouffement économique et financier du pays", a- t-il relevé.

Le porte-parole du CSRD a aussi souligné qu'en renversant le régime du président Tandjan, les militaires n'avaient pas d'ambition personnelle.

"Il ne s'agit nullement d'ambition personnelle, il ne s'agit nullement d'une mode cyclique qui voudrait que les Forces Armées reviennent au pouvoir à des périodes déterminées. Il s'agissait surtout de l'intérêt national et quand il s'agit de l'intérêt national, nous, Forces armées, savons transcender certaines considérations et rechercher où se trouve l'intérêt suprême du pays", a déclaré le colonel Goukoye.

C'est la première rencontre avec la presse locale et international, six jours après le putsch dans ce pays de l'Afrique de l'Ouest, putsch condamné par les Nations Unies, l'Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao).

french.news.cn
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