S.E. Youssouf Bakayoko a été élu à la tête de cette institution, jeudi soir, au terme d'une folle journée, particulièrement riche en tractations, rebondissements et en surprise. Mais pour le nouveau patron de la Cei, l'essentiel ne semble pas résider là. L'ex-ministre des Affaires étrangères a un cahier des charges déjà bien étoffé de défis et d'actions urgentes à mener. Une course contre la montre.
Le président Youssouf Bakayoko à l'épreuve du terrain. Le nouveau président de la Cei n'aura pas droit au round d'observation. Il arrive déjà sur un terrain en activité, bien chaud. Il sera sur la sellette dès sa prise de fonction. Les chantiers sont déjà ouverts et nombreux. Sa feuille de route peut être résumée en un point : conduire le pays vers des élections crédibles, transparentes dont les résultats ne seront pas contestés. Des élections qui doivent permettre à la Côte d'Ivoire de renaître à la vie.
Pour le nouveau président de la Cei, ce travail passe d'abord par la restauration de la cohésion et de la confiance au sein même de la Cei. C'est le premier chantier, le premier combat. La crise récente a considérablement mis à mal la cohésion au sein de cette institution au point de provoquer l'éclatement de la commission centrale en deux blocs. Restaurer un nouveau climat de confiance entre les 31 commissaires centraux sera le premier acte de la mission du nouveau président. Parce que sans cela, rien ne peut se faire.
Deuxième chantier du président Bakayoko, rassurer les Ivoiriens. Faire en sorte que la Cei inspire confiance à tous, qu'elle soit l'instrument qui rassemble toutes les tendances, toutes les différences. Une Cei à équidistance de toutes les chapelles politiques.
Troisième chantier, solder en 21 jours le contentieux sur la liste électorale provisoire. Mambé et son équipe ayant fait le plus gros du travail, il reste au président Bakayoko à parachever ce travail. Bien entendu, il va falloir éviter certains écueils du passé. Comme les radiations massives et arbitraires opérées par le Fpi. Quatrième chantier faire les derniers réglages et fixer la date définitive de l'élection présidentielle. Une date du reste très attendue.
Cinquièmement enfin, organiser les élections que tout le monde veut transparentes et respectueuses des normes internationales.
Le président Bakayoko a déjà déclaré avoir conscience de la complexité de sa mission. Il sait qu'il va travailler avec la pression, le stress, il sait qu'il sera surveillé comme du lait sur le feu. Il n'aura droit à l'erreur. Le rêve est permis.
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