L'opposition et les ex-rébellions de Centrafrique réunies au sein d'un collectif ont rejeté en bloc le décret présidentiel fixant les élections présidentielle et législatives au 25 avril. Ce qui nécessiterait un bon compromis afin d'éviter des élections mal préparées qui risqueront de plonger la Centrafrique dans une guerre civile avec risque de déstabilisation de la région de l'Afrique centrale.
L'opposition et les ex-rébellions de Centrafrique réunies au sein d'un collectif «rejettent en bloc» le décret présidentiel fixant les élections présidentielle et législatives au 25 avril, a annoncé hier dimanche 28 février à l'AFP un responsable de cette coalition à Bangui.
Les entités de l'Union des forces vives de la Nation (UFVN, coalition de l'opposition), les autres partis (formations centristes) et les politico-militaires (ex-rébellions) réunies au sein du Collectif des forces du changement rejettent en bloc le contenu» du décret présidentiel, a déclaré Gabriel Koyambounou, un responsable de l'UFVN.
«Nous avons mis en place à cet effet un comité de rédaction d'une déclaration qui sera rendue publique mercredi prochain», a ajouté M. Koyambounou, vice-président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC).
Le décret du président François Bozizé diffusén le jeudi 25 février 2010 convoque les Centrafricains aux urnes le 25 avril pour le premier tour de la présidentielle et des législatives.
BON COMPROMIS
L'Union pour la renaissance et la démocratie (URD), qui ne se réclame ni de l'opposition ni de la majorité et n'a pas de député à l'Assemblée, avait, le vendredi 26 février 2010, proposé d'organiser la présidentielle en janvier 2011, arguant qu'elle avait besoin de temps et d'une «transition qui pourrait durer jusqu'à décembre».
«L'organisation des élections dans le contexte actuel, où toutes les conditions ne sont pas réunies au plan sécuritaire, peut replonger le pays dans une crise sans précédent», avait estimé le président de l'URD, Auguste Boukanga.
Cette crainte recoupe la position de ceux qui soutiennent que mieux vaut pas d'élection que des élections mal préparées. Une façon de faire comprendre au président François Bozizé la nécessité de trouver un bon compromis avec l'opposition.
Car, de mauvaises élections risqueront, non seulement de plonger la République centrafricaine dans une guerre civile mais aussi et surtout, de stabiliser la région de l'Afrique centrale et d'annuler tous les efforts d'intégration économique déployés jusqu'à ce jour.
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