Le Premier ministre bissau-guinéen, Carlos Gomes Junior, s'est déclaré disposé à dialoguer avec les militaires pour la recherche d'une solution à la crise qui avait conduit le 1er avril dernier à sa séquestration pendant quelques heures et à l'arrestation du chef d'état-major général des forces armées, José Zamora Induta et du chef des Renseignements militaires Samba Djalo, a-t-on appris mardi soir de sources bien informées.

S'exprimant devant une centaine de femmes du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée Bissau et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), Carlos Gomes Junior a indiqué que c'est seulement par le dialogue que l'on peut dépasser les obstacles dans la voie de la concrétisation des objectifs, pour lesquels 67% de la population a crû au PAIGC et à l'amélioration de l'image de la Guinée-Bissau, selon Noticias de Bissao, agence d'information consacrée à l'actualité bissau-guinéenne.

"Nous devons poursuivre le payement à temps des salaires dans la fonction publique et faire en sorte que la campagne de cajou de cette année soit meilleure que celle de l'année précédente", a déclaré Carlos Junior, qui s'est battu pour payer une partie d'arrié rés de salaires aux employés de la fonction publique, indique la m ême source.

Le chef du gouvernement a également rappelé que les événements du 1er avril ont eu comme conséquences négatives immédiates la suspension d'une réunion au cours de laquelle le Fonds monétaire international (FMI) devrait annoncer l'annulation de la dette du pays et le départ précipité de certains opérateurs économiques é trangers intéressés par la campagne de la noix de cajou.

"Mais nous ne devons pas nous décourager. Le moment exige de tous la sérénité et la réflexion. Nous, en tant que leaders, nous allons primer le débat des idées", a souligné le chef de l'exé cutif guinéen, qui reconnaît que tout être humain est sujet à l' erreur. A tel point qu'il considère les actes perpétrés par les militaires comme un simple accident de parcours.

Insistant sur la nécessité d'un dialogue inter-guinéen, Carlos Gomes a rappelé que le parcours vers le développement du pays s'av ère encore très long et épineux, c'est pourquoi il faut "nous arrê ter, nous asseoir autour d'une table et nous parler".

Il a garanti qu'en tant que président du PAIGC et chef du gouvernement, il est ouvert au dialogue avec qui que ce soit, mais pour parvenir à un consensus qui exige le respect de la population et des institutions guinéennes.

source: http://french.news.cn/afrique/