Le Premier ministre bissau-guinéen, Carlos Gomes Junior, a affirmé mardi à Bissau que ce qui est arrivé au pays jeudi dernier était un "incident" et que "la situation est dépassée".

"Comme je l'ai dit dès les premiers moments, c'était un incident et nous, en tant que guinéens et responsables politiques, nous devons être en mesure de faire face aux problèmes du pays et arriver à un consensus", a affirmé le chef du gouvernement.

"Je pense que la situation est déjà dépassée, nous allons continuer à travailler pour apaiser les esprits", a-t-il ajouté.

Carlos Gomes Junior s'était adressé à la presse à la fin de sa rencontre avec le président Malam Becai Sanhà, et le vice-chef d'état-major général des Forces armées, le major général Antonio Indjai.

Interrogé sur le sort du chef de l'état-major général des Forces armées arrêté puis détenu par des militaires, Carlos Gomes Junior a dit que cette question n'a pas été abordée au cours de la réunion. "Nous sommes en train d'arranger pour que nous puissions arriver à un compromis", a-t-il affirmé.

La Guinée-Bissau a traversé de nouveau des moments d'instabilité jeudi, quand des militaires dirigés par l'ancien chef de la Marine, l'amiral José Bubo Na Tchuto, et le numéro deux de l'état-major général des forces armées, Antonio Indjai, ont arrêté le Premier ministre, Carlos Gomes Junior, et l'amiral Zamora Induta. Le Premier ministre a été libéré le même jour, mais l'amiral Zamora Induta est toujours en détention. Il a été transféré dimanche à la caserne de Mansoa, à 60 kilomètres de Bissau.

La Guinée-Bissau, petit pays de 1,5 million d'habitants, est en proie à l'instabilité chronique avec des coups d'Etat et des assassinats politiques depuis son indépendance en 1974.

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