Le Parti du Congrès national (NCP) du président soudanais Omar el-Béchir a critiqué la décision de son principal partenaire gouvernemental, le Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM), de boycotter les élections générales dans les Etats du nord du pays.

Le NCP "regrette la décision du SPLM et exhorte le mouvement à la reconsidérer", a déclaré mardi Ibrahim Ghandour, un haut responsable du NCP chargé du dossier électoral, à Xinhua, qualifiant cette décision d'"injustifiée".

Le SPLM a annoncé mardi matin qu'il se retirerait des élections dans le nord du pays, sauf dans les Etats du Kurdufan du Sud et du Nil bleu, deux bastions forts du mouvement, en raison des mesures de "truquage des bulletins" auxquelles s'est livré le parti au pouvoir.

"Le SPLM semble se retirer en raison de la division interne qui a provoqué des décisions irraisonnables et injustifiées", a affirmé M. Ghandour, qui a par ailleurs rejeté les accusations de manipulation électorale, soulignant : "les élections n'ont pas encore commencé".

"Si le SPLM boycotte les élections en raison du truquage dans le nord, il participe encore au scrutin dans le sud", a-t-il rétorqué.

M. Ghandour a également souligné que le scrutin se tiendrait à la date fixée par la Commission électorale nationale (CEN).

"Les élections ne seront pas perturbées par le boycott d'un parti et personne ne peut mettre en doute leur crédibilité", a-t-il souligné.

Le Soudan tiendra ses premières élections multipartites depuis 24 ans, une des conséquences concrètes de l'Accord de paix global signé entre le NCP et le SPLM en 2005 dans le but de mettre fin au conflit long de deux décennies opposant le nord au sud.

source: http://french.news.cn/afrique/