L'ancien président malgache Marc Ravalomanana et le Président de la Haute Autorité de Transition (HAT), Andry Rajoelina, pourront se rencontrer en Afrique du Sud le 24 avril, ont rapporté mercredi les medias locaux.
Les deux protagonistes seront en face à face devant l'émissaire de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC), Joaquim Chissano, et le président de l'Afrique du Sud, Jacob Zuma, selon les médias locaux.
Raharinaivo Andrianantoandro, porte-parole de l'ex-parti au pouvoir, Tiako i Madagasikara (TIM) ou J'aime Madagascar, le parti créé par Ravalomanana en 2001, a dit que la mouvance Ravalomanana est prête pour un dialogue avec leur adversaire politique la mouvance Rajoelina.
Selon le représentant de la délégation Ravalomanana à Madagascar, Fetison Rakoto Andrianirina, son chef Ravalomanana a demandé que cette tête à tête doive être assistée par les deux autres mouvances dirigées chacune par les anciens présidents Didier Ratsiraka et Albert Zafy.
Les observateurs à Madagascar disent que cette rencontre entre les deux chefs de file pourrait résoudre le problème de la répartition des sièges au sein des institutions de la Transition, qui était la source de la rupture de l'application des accords de Maputo et de l'acte additionnel d'Addis-Abeba, signés par les chefs de files de quatre mouvances en août et en novembre 2009.
Outre la question d'amnistie pour Ravalomanana, la mise en place de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et l'organisation des élections lesquelles demeurent jusqu'à présent pour les adversaires de Rajoelina, une initiative prise unilatéralement par la HAT, seront également un débat chaud entre les deux principaux protagonistes sur la crise malgache.
Dimanche dernier, le directeur de Cabinet de la présidence de la HAT, Zaza Ramandimbiarison, et le porte-parole du TIM, Raharinaivo Randrianantoandro, se sont rencontrés et ont souhaité qu'il y ait une rencontre directe entre Ravalomanana et Rajoelina. "Notre pari est de faire en sorte qu'il y ait rencontre directe entre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, les deux principaux protagonistes de la crise ", explique Raharinaivo Randrianantoandro.
"Actuellement, nous ne sommes pas loin de notre objectif. Cela ne veut pas dire qu'on va exclure du processus l'amiral Didier Ratsiraka et le Pr Zafy Albert. C'est une question de pédagogie. Il est plus facile de régler les problèmes à deux. Après, on essaie d'y intégrer les autres", a-t-il dit en ajoutant "Ce projet propose une solution consensuelle. Les Accords de Maputo et l'Acte Additionnel d'Addis-Abeba ne seront pas forcément appliqués à la lettre. L'essentiel, c'est de garder l'esprit de Maputo".
Cette rencontre entre Ravalomanana et Rajoelina est entendue quelques jours après le passage à Madagascar du Secrétaire d'Etat Français à la Coopération et de la Francophonie, Mr Alain Joyandet, qui a rencontré Andry Rajoelina le 30 mars dernier.
Cette rencontre se coïncide également après les 48 heures données par le chef d'Etat major général de l'armée malgache (CEMGAM), André Ndriarijaona, à Andry Rajoelina lundi soir de donner une feuille de route claire pour la transition pour résoudre la crise sinon d'éventuelles décisions pourraient être prises.
A l'expiration des 48 heures lancées par le CEMGAM pour Rajoelina lundi soir, un débat télévisé est au programme mercredi soir par le président de la HAT pour annoncer sa décision.
La première rencontre entre Ravalomanana et Rajoelina a été tenue à l'hôtel le Hintsy à Antananarivo en février 2009 par l'initiative des Conseil des Eglises Chrétiennes de Madagascar (FFKM), qui sont très influents dans le pays, et d'autres plusieurs rencontres avec ou sans les autres mouvances ont été tenues tant à Madagascar qu'à l'extérieur par l'initiative de la communauté internationale, mais les deux protagonistes trouvent toujours des excuses pour ne pas mettre à terme la crise politique.
source:
http://french.news.cn/afrique/