Les chefs de file des quatre mouvances malgaches dont Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka, Zafy Albert et Andry Rajoelina devraient se rencontrer à Johannesburg, Afrique du Sud, le 25 avril prochain pour signer la résolution de sortie de crise.
Prévue seulement une rencontre entre Ravalomanana et Rajoelina, un rendez-vous a été donné vendredi dernier pour la venue des deux autres anciens présidents, Didier Ratsiraka et Zafy Albert, à Johannesburg afin de signer un nouvel accord de sortie de crise, selon la presse locale. Une discussion au préalable serait, avant toute chose, maintenue entre Ravalomanana et Rajoelina, une discussion portant sur le contenu de ce qui va être signé pendant ce 25 avril et que jusqu'à maintenant, rien n'en a encore sorti.
D'ailleurs, on ne sait pas encore si les quatre personnalités vont se mettre d'accord sur ce qui va être sorti de cette rencontre. Car de son côté, Andry Rajoelina, persiste à maintenir le général Camille Vital de son poste de premier ministre de transition ainsi que sur la préparation des élections avec la mise en place de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) qui va organiser ces élections d'ici peu.
De l'autre côté, les autres trois mouvances persistent à l'application des Accords de Maputo et de
l'Acte additionnel d'Adis-Abeba.
Rappelons que Madagascar est entré en crise depuis le mois de janvier 2009, et des résolutions ont été adoptées, entre autres, la signature à Maputo, Mozambique, le 9 août 2009 par les quatre protagonistes malgaches, dont la teneur portait sur une transition politique d'une durée de 15 mois maximum et à l'issue de laquelle des élections législatives et présidentielles se tiendront sous la supervision internationale.
Ils ont ensuite signé un acte additionnel le 7 novembre 2009 à Addis-Abeba sur le partage du pouvoir en maintenant Andry Rajoelina, à la présidence de la transition, mais lui adjoignant deux "co-présidents", dont Emmanuel Rakotovahiny, de la mouvance Zafy et Fetison Rakoto Andrianirina, de la mouvance Ravalomanana. Ils ont également nommé Eugène Mangalaza, de la mouvance Ratsiraka en tant que Premier ministre de consensus.
Rajoelina a rejeté ces Accords de Maputo et l'acte additionnel d'Addis-Abeba parce que le gouvernement de Mangalaza n'a pas pu être formé pour conflit d'intérêt des quatre mouvances sur le partage des postes ministériels. Il a décidé de diriger seul le pays en nommant un autre premier ministre en la personne de Camille Vital.
A la mi-mars dernier, l'Union Africaine a sanctionné 109 personnalités de la Haute Autorité de Transition (HAT) pour entrave à la sortie de crise par un refus de visas à l'étranger, le gel des avoirs extérieurs ainsi que l'interdiction de participation aux réunions internationales.
Depuis, la communauté internationale s'est empressée à Madagascar pour rencontrer Rajoelina en vue d'une sortie de crise. Le 31 mars dernier, la France a envoyé le Secrétaire d'Etat français à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, et le Conseiller pour l'Afrique du Président français Nicolas Sarkozy, André Parant, pour discuter de ce problème avec Rajoelina. Le 16 avril dernier, le président de la HAT a également reçu une délégation envoyée par le président de l'Afrique du Sud, Jacob Zuma.
Notons que cette rencontre a été proposée par la France, en accord avec l'Afrique du Sud et la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC).
source:
http://french.news.cn/afrique/