Le président ougandais Yoweri Museveni et son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad discuteront lors de leur prochaine rencontre des éventuelles sanctions de l'ONU contre Téhéran au sujet de son programme d'enrichissement d'uranium, a annoncé mardi à Kampala un haut responsable du gouvernement ougandais.
Okello Oryem, ministre d'Etat ougandais des Affaires internationales a confié à Xinhua par téléphone que les deux dirigeants se rencontreront ce week-end à Kampala.
"La discussion entre les deux chefs d'Etat est ouverte à tous les sujets, y compris le programme iranien d'enrichissement d'uranium, car nous (l'Ouganda) sommes un membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies", a-t-il affirmé.
M. Ahmadinejad arrivera jeudi soir dans le pays d'Afrique de l'Est pour une visite d'Etat de deux jours, visite qui est perçue comme une démarche de la part de l'Iran visant à demander à l'Ouganda de faire pression sur le Conseil de sécurité de l'ONU afin qu'il ne sanctionne pas Téhéran pour son programme d'enrichissement d'uranium.
Le vice-président iranien et chef de l'organisation de l'énergie atomique du pays, Ali Akbar Salehi, avait rencontré en février dernier M. Museveni et lui avait affirmé que les nouvelles sanctions contre Téhéran seraient un désastre pour l'économie du pays.
M. Museveni est un ferme défenseur du droit pour les pays en voie de développement d'acquérir, de développer et d'utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques.
Les Etats-Unis et leurs alliés ont appelé à de nouvelles sanctions contre l'Iran, sous prétexte qu'il cherche à mettre au point des arsenaux atomiques, une accusation démentie par Téhéran qui insiste sur le fait qu'il a le droit de développer l'énergie nucléaire à des fins pacifiques.
Par ailleurs, MM. Museveni et Ahmadinejad discuteront de la possibilité pour l'Iran d'investir dans le secteur pétrolier en Ouganda.
L'Iran avait promis en mai 2009 d'aider l'Ouganda à construire une raffinerie lors de la visite du président ougandais en Iran.
"L'Iran, comme tout autre pays, est le bienvenu pour explorer des opportunités commerciales dans notre secteur pétrolier", a conclu M. Oryem.
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