Le vice-président soudanais, Ali Osman Mohammed Taha, a déclaré mardi que le parti du Congrès national au pouvoir (NCP) et le Mouvement de libération du peuple soudanais (SPLM) ont atteint un accord sur l'acceptation des résultats des élections générales.

M. Taha s'est exprimé à ce propos lors d'une conférence de presse organisée après sa réunion avec Salva Kiir Mayardit, président du gouvernement du Sud Soudan et président de l'ancien groupe rebelle SPLM, à Juba.

"Cette réunion fait partie des consultations continues entre les deux partenaires (le NCP et le SPLM) et du suivi des résultats des élections et des arrangements pour la période à venir", a indiqué M. Taha à la conférence de presse.

"Nous nous sommes entendus pour accepter les résultats des élections générales quand ils seront annoncés par la Commission nationale des élections (NEC), et respecter les décisions qui seront prises par les tribunaux concernés", a-t-il ajouté.

M. Taha a ajouté : "Nous nous nommes également mis d'accord sur l'importance pour préserver la sécurité et le calme, intensifier la formation du nouveau gouvernement à tous les niveaux après l' annonce des résultats".

La Commission nationale soudanaise des élections (NCP) a fait savoir lundi que l'annonce officielle des résultats des élections générales, qui se sont tenues du 11 au 15 avril, a été reportée au week-end en raison de la complexité des élections. Les résultats devaient à l'origine être annoncés mardi. Les élections générales pour élire un nouveau président et un nouveau président du gouvernement du Sud Soudan, les membres du parlement national (45 sièges) et 24 gouverneurs sur les 25 Etats étaient le premier scrutin multipartite du pays africain en 24 ans.

Le SPLM, qui a signé le CPA avec le NCP en 2005 pour mettre fin à la guerre civile qui a duré deux décennies entre le nord et le sud du Soudan, a retiré son candidat, Yassir Arman, de la course à la présidentielle le 31 mars, ce qui a permis au candidat du NCP, le président en exercice Omar el-Béchir, de remporter plus facilement une victoire écrasante aux élections.

Pour montrer sa colère face à la décision prise par le bureau politique du SPLM suite au retrait, le secteur nord du SPLM a décidé de boycotter les élections dans les Etats du nord du pays et a refusé d'accepter les résultats des élections.

Cependant, Salva Kiir, qui est également le premier vice- président du gouvernement soudanais, a rejeté le boycott, et a appelé les partisans du SPLM à voter aux élections.

Tous les observateurs envoyés par les pays étrangers pour surveiller les élections au Soudan, y compris ceux des Etats-Unis et de l'Union européenne, ont salué les élections qu'ils ont qualifiées d'étape importante dans l'application du CPA 2005, bien que d'autres affirment que les élections n'ont pas réussi à atteindre "les normes internationales".

source: http://french.news.cn/afrique/