Les sous-officiers de la Force d'intervention de la Gendarmerie nationale (FIGN) ont appelé à la mise en place d'un ''Comité militaire'' qui serait ouvert à toutes les tendances pour une transition inclusive et consensuelle, d'après un communiqué lu devant la presse mardi après-midi.
"Les Forces armées restent unies et neutres. Cette prise de responsabilité résulte de la nécessité d'un retour au plus vite de la reconnaissance internationale mais également, la préparation dans le plus bref délai de l'élection présidentielle'', ont-ils déclaré.
"Il serait encore difficile pour nous de rester dans le mutisme devant la situation qui prévaut actuellement. Toutes les négociations en vue d'une sortie de crise initiées au niveau des politiciens n'ont abouti à rien. On a également procédé à la recherche d'une solution au niveau des Forces armées mais jusqu'ici aucune décision n'a été prise. On pense même que cela dérive dans des débats portés sur des intérêts purement personnels'', devaient-ils expliquer.
Cette déclaration des sous-officiers de la FIGN "est une déclaration politique et en plus, ils n'ont reçu aucune autorisation. Une enquête devrait être ouverte'', a tout de suite réagi le secrétaire d'Etat chargé de la Gendarmerie, le général Claude Ravelomanana.
Le commandant de la Gendarmerie, le général Bruno Razafindrakoto, de son côté, a affirmé ''ne pas être surpris de cette déclaration émanant de la FIGN''. ''Il n' y a rien à craindre puisque c'est pas la première fois qu'ils montent au créneau mais jusqu'ici cela n'a encore ébranlé la cohésion au sein de la Gendarmerie'', a-t-il rassuré.
Le général Zafera, commandant de la FIGN était injoignable mais selon des indiscrétions, la déclaration des sous-officiers n'a pas eu son aval.
Le président de la Haute Autorité de Transition (HAT) malgache, Andry Rajoelina aurait dû rencontrer, mardi les hauts responsables des Forces armées au Palais d'Etat d'Iavoloha, dans la périphérie sud d'Antananarivo, mais cette rencontre a été reportée pour mercredi.
Selon une source auprès le Palais d'Etat d'Ambohitsorohitra, au centre-ville : "Il y a eu un contre temps et ce sont les militaires eux-mêmes qui ont demandé le report de la réunion. Le président, pour sa part, a également eu une série de consultation dont une avec le Premier ministre de transition malgache, Camille Vital''.
Les Forces armées ont décidé de n'envoyer pour cette rencontre de mercredi qu'une délégation réduite composée des deux principaux responsables le chef de l'état-major général de l'Armée, le commandant de la gendarmerie, mais également d'une commission technique.
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