Le changement climatique en Afrique et dans le monde en général a eu un impact à plusieurs niveaux , provoquant des sécheresses et des inondations, d'où la pénurie alimentaire.
En conséquence, les niveaux de pauvreté se sont accrus conduisant à un faible développement entre les nations en dé veloppement.
C'est dans ce cadre que d'éminents experts du climat et de l'agriculture, des décideurs, des fermiers et experts en dé veloppement issus du monde se rassembleront à Nairobi à compter d'aujourd'hui pour se focaliser sur la menace du changement climatique sur les réserves alimentaires mondiales.
La conference est conjointement organisée par le Groupe consultatif sur la recherche internationale agricole (GCRIA) et le Partenariat scientifique du système terrestre (PSST).
Les intervenants proviennent de divers instituts de recherche, notamment du Centre mondial d'agroforesterie (ICRAF), de l'Institut international pour la recherche sur les animaux d'é levage (ILRI) et du Panel intergouvernemental sur le changement climatique (IPCC).
Les organisateurs de la conférence ont relevé que si le changement climatique n'est pas maîtrisé, il pourrait affecter né gativement les efforts pour la réduction de la pauvreté et la faim.
Cette situation pourrait menacer la stabilité des nations entiè res en ce moment où les fermiers se battent dans des conditions climatiques plus chaudes et incertaines pour nourrir une population qui devra atteindre 9 milliards d'ici 2050. Moins de pluie et des données pluviométriques changeantes ont conduit à des faibles récoltes.
D'après l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), une personne sur trois vivant en Afrique subsaharienne a souffert chroniquement de la faim en 2007.
La région est aussi la plus durement frappée par l'extrême pauvreté, abritant 75% de la population vivant avec moins d'un dollar par jour.
Depuis 2007, les précipitations erratiques ont conduit à la hausse des pénuries alimentaires en Afrique australe où les sé cheresses ont détruit et endommagé les récoltes de maïs.
Une étude de l'Institut international de recherche sur la politique alimentaire (IFPRI) prévient que dans la seule Afrique, les températures sont devenues plus chaudes et les sécheresses plus fréquentes ces quatre dernières décennies, une situation qui pourrait réduire de 30% les récoltes de blé, de 15% celles du riz et de 10% la production du maïs.
Toutefois, la FAO a projeté qu'au cours de cette année, la production alimentaire mondiale au cours de la même période doit augmenter de 70% pour nourrir une population qui devrait atteindre 9,1 milliards.
L'IFPRI a découvert des effets que la neutralisation du changement climatique sur la productivité requiert un investissement d'au moins 7 milliards de dollars par an sur la recherche, l'irrigation et les routes rurales.
La conférence sur le changement climatique survient dans le sillage des discussions à Copenhague en décembre dernier, où une reconnaissance à un niveau élevé du lien entre le changement climatique et la sécurité alimentaire a été réitérée. Elle intervient aussi moins d'un mois avant la rencontre des né gociateurs à Bonn, en Allemagne, pour poursuivre les discussions dans l'optique de parvenir à un consensus sur un nouvel accord mondial sur la réduction des émissions des gaz à effet de serre et l'adaptation à leurs impacts.
Les dirigeants africain ont été particulièrement frustrés par l'échec des négociateurs à attirer suffisamment l'attention sur le lien entre le changement climatique et la sécurité alimentaire et se sont joints à d'autres officiels nations en développement pour déclarer "pas d'agriculture, pas d'accord".
Les scientifiques accusent le changement climatique d'être responsable des sécheresses fréquentes et intenses, des inondations, des ouragans, de la montée des niveaux de la mer et d'autres effets négatifs dans diverses parties du monde.
Le moyen le moins cher et le plus efficace pour réduire les effets néfastes du changement climatique sur les nations pauvres comme le Kenya est d'avoir beaucoup d'arbres. Ces derniers absorbent l'excédent de dioxyde et d'autres gaz néfastes venant de l'atmosphère. Toutefois, lorsque les arbres sont abattus, ce processus est interrompu.
Le gouvernement a récemment lancé la troisième phase de plantation des arbres afin de recupérer le chateau d'eau kenyan, la forêt de Mau.
source:
http://french.news.cn/environnement/