Le Premier ministre de la transition en Guinée, Jean-Marie Doré, a expliqué qu’il ne pouvait pas garantir que l’élection présidentielle pourrait se tenir à la date prévue, le 27 juin. En cause : des moyens insuffisants accordés à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
C’est une déclaration qui dénote, dans le concert de certitudes qui entoure les préparatifs de l’élection présidentielle prévue le 27 juin prochain. « On m'a confié une mission. Je marche vers cette date. À présent, je ne suis pas en mesure de vous dire si les préparatifs seront fin prêt pour le 27 juin. En tout cas, ce n'est pas la volonté du capitaine d'arrêter le bateau », a affirmé sur Africable le Premier ministre guinéen de la transition, Jean-Marie Doré, en faisant référence au président par intérim, Sékouba Konaté.
En clair, la Guinée fait face à de sérieux problèmes logistiques qui tendent à plomber l’organisation du scrutin. D’abord, sur les 30 milliards de F CFA (soit environ 46 millions d’euros) prévus pour la Commission électorale nationale indépendante (C"ni), environ les deux tiers sont disponibles, soit environ 20 milliards (31 millions d’euros environ).
Respecter les institutions
« La Ceni ne dispose pas de tous les moyens pour suivre le déroulement du scrutin », explique Jean-Marie Doré. Une situation compliquée par le fait que « la Communauté internationale ne s'est engagée à aider la Guinée qu'après les élections », ajoute-t-il.
Le chef de l’exécutif, qui est également président de l'Union pour le progrès de la Guinée (UPG) et n'est pas candidat à ces élections, ne verse donc pas dans la méthode Coué. Ni dans l’angélisme. Pour lui, l’élection ne résoudra pas tous les maux de la Guinée mais « marquera une étape très décisive dans la vie de la nation », précise-t-il.
« Le problème de l’armée nous tient vraiment à cœur. Quelque soit le président qui sera élu, une restructuration de ce corps sera une priorité », poursuit-il. « Nous devons apprendre à respecter les institutions, et les consignes sont données pour que le gouvernement n'intervienne d'aucune manière que ce soit dans le déroulement des élections, encore moins pendant la campagne », a-t-il conclu.
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