Le capitaine Dadis Camara a répondu à l'Union Africaine et à la CEDEAO. Alors que qu'il lui était demandé de renoncer par écrit à se présenter à la présidentielle de janvier, le chef de la junte préfère s'en remettre directement au médiateur Blaise Compaoré. Les explications de son ministre des Affaires étrangères, Alexandre Cécé Loua au micro de RFI.



Dans le document transmis cette nuit à l'Union Africaine et à la CEDEAO, Moussa Dadis Camara refuse de séparer la question des élections de celle du règlement global de la crise guinéenne. Le chef de la junte explique qu'il souhaite que ce soit le médiateur qui gère désormais l'ensemble du dossier.

Les explications du ministre guinéen des Affaires Etrangères, Alexandre Cécé Loua : « Le capitaine Moussa Dadis Camara, par respect envers l’Union africaine, la CEDEAO et le groupe international de contact, a réagi à l’appel qui lui a été lancé par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, à savoir l’exigence de ne pas se présenter aux futures élections présidentielles. Le capitaine Dadis Camara a estimé que, étant entendu que le dossier dans son ensemble a été confié à un médiateur –tout en remerciant ses pairs, il a demandé que cet aspect ne soit pas détaché des autres aspects de la transition et que ce soit le médiateur ou le facilitateur de la CEDEAO qui ait à examiner la question dans son ensemble au lieu que l’on privilégie un seul aspect de la transition à savoir sa candidature ou sa non candidature. Voilà la quintessence de la lettre qu’il a signée à l’intention des co-présidents du groupe international, du président de l’Union africaine, et du président en exercice de la CEDEAIO et à l’attention du médiateur de la CEDEAO. »

La proposition de Dadis Camara étant tombée tard dans la nuit de samedi à dimanche, on ne connait pas encore la réaction de l'Union Africaine ni celle du médiateur mais dès hier Blaise Compaoré lançait un nouvel appel au dialogue. Samedi la CEDEAO était réunie en sommet extraordinaire au Nigeria.

18/10/2009 rfi.fr