20100604
ALL AFRICA
Port Louis — L'Union européenne envisage de suspendre l'aide octroyée à Madagascar, actuellement sous un régime de transition président par Andry Rajoelina (photo). Une décision à cet effet est à l'ordre du jour du Conseil de l'UE, le lundi 7 juin.
La décision du Conseil de l'UE clôturant les consultations avec Madagascar n'a pas été adoptée jeudi 3 juin, contrairement à ce qui avait été indiqué dans certains milieux.
Selon un communiqué du service de presse et Information de la Délégation de l'Union européenne à Madagascar, cette décision devrait être adoptée par le Conseil ce lundi 7 juin. Ce report est lié à des motifs techniques.
La mesure, qui a fait l'objet d'un accord au niveau des ambassadeurs des 27 Etats européens, aura pour effet de suspendre pendant douze mois tout appui budgétaire accordé à Madagascar, ainsi que l'affectation de nouveaux moyens financiers au titre du 10e Fonds européen de développement (FED).
Elles n'affectera pas en revanche l'aide humanitaire et d'urgence ni certains projets bénéficiant directement à la population.
Dans le texte que s'est procuré l'AFP à Luxembourg : "L'UE considère que le transfert par la force du pouvoir survenu à Madagascar le 17 mars 2009 constitue une violation flagrante de la démocratie et de l'Etat de droit", souligne le projet de texte rédigé par les ambassadeurs européens.
Prévue pour être avalisée jeudi en marge d'une réunion des ministres européens des Affaires intérieures à Luxembourg, la décision formelle a été reportée à lundi en raison d'une coquille dans le texte officiel, a indiqué à l'AFP une source diplomatique.
"La partie malgache ( le gouvernement de transition) n'a pas formulé de proposition satisfaisante" au cours des consultations ouvertes par l'UE à la suite de l'éviction de M. Ravalomana, déplore le projet de texte. Et "aucun consensus n'a été dégagé concernant la mise en Å"uvre des accords politiques que les mouvances politiques du pays avaient signé l'année dernière. Par contre, les autorités de fait ont unilatéralement annoncé une feuille de route pour la transition", poursuit-il.
Jugeant que la feuille de route était "inacceptable", l'UE a décidé de clore ses consultations. Mais le "dialogue politique" prévu par l'accord de Cotonou continuera, en coordination étroite avec la communauté internationale.